New Brunswick, Nova Scotia
72ème semaine (du 20 au 26 août 2012)
Dans moins de deux semaines, ce voyage sera terminé et nous serons de retour chez nous. Nous allons laisser notre cc au port d’Halifax le 6 septembre et nous nous envolerons le même jour pour arriver le lendemain à Genève. Si on se réjouit de retrouver nos familles, nos amis et toutes nos habitudes, c’est tout de même avec un pincement au cœur que l’on va laisser ce continent après y avoir passé de si bons moments, vu tant de belles choses et traversé tant de plaines, mers et montagnes. Gageons que Cyrille ne va pas manquer de s’atteler à un nouveau projet qu’il a peut-être en tête déjà…
Cette semaine, nous avons été gratifiés d’un temps superbe et d’une température très honnête, fraiche la nuit et par moment bien chaude dans les journées.
En quittant Caraquet, on croyait laisser les Acadiens mais on a bien vite réalisé qu’ils sont installés tout le long de la côte. On a retrouvé de multiples maisons décorées aux couleurs acadiennes, des noms de village et de lieux sonnant bien français, tels que Neguac avec son île aux Foins ou Bouctouche et l’histoire de La Sagouine, personnage d’un best-seller dont l’univers romanesque a été reproduit sur un site permettant de se plonger dans l’environnement acadien du début du XIXe s.
Le parler acadien est un nouvel exercice d’audition pour nous. Que de fois nous avons du faire répéter l’information ou la question. De même, nous sommes souvent surpris de ne pas être compris par notre interlocuteur et d’avoir à nous répéter avec d’autres mots.
A Miramichi, ville anglophone, un habitant est venu faire causette et nous prendre en photo. Il parlait aussi bien français qu’anglais. Il a sollicité pour nous la possibilité de rester stationné devant le fleuve pour la nuit auprès d’une patrouille de police. Vraiment sympa. Le lendemain, à 9 h., un coup de corne de brume nous a fait lever le nez et admirer le départ d’un très joli voilier.
Mardi soir à Bouctouche, concert d’un groupe rock sous le couvert du marché. Le lendemain matin, ce sont des ostréiculteurs qui nous occupent. Ils récoltent les collecteurs sur lesquels de minuscules huîtres se sont greffées et vont les entreposer en rivière où les huîtres prendront 3 ans à devenir adultes.
A Shediac, le plus grand homard du monde est exposé et nous rappelle que sa pêche rythme la vie des habitants de la région.
En passant une nuit à Baie Verte, devant un marais, on est captivé par des hérons cendrés observant leur quête de nourriture et leurs vols magnifiques.
Le lendemain, à Pictou, plutôt que de stationner sur une zone en friche au terminus des entrepôts à bateaux, on est invité à prendre place pour la nuit au bout de la jetée de la marina. C’est pas sensas ce genre de petite invitation, encore un superbe endroit que l’on gardera en souvenir. Auparavant, un tour au centre ville nous a permis de voir les demeures de pierre au petit côté « Old Scotland » assez prononcé. Pictou est surnommée le « berceau de la Nouvelle-Ecosse ». Est exposé sur le quai une réplique grandeur nature de Hector, le bateau des premiers pionniers écossais (des Highlands) débarqués à Pictou en 1773.
Enfin, samedi, arrivée sur l’île du Cap Breton. Toujours des paysages grandioses sous une belle luminosité avec un littoral découpé de petites plages et de falaises se jetant dans l’océan, agrémenté de villages paisibles et de petits ports de pêche bien accueillants.
A Chéticamp, aux portes du parc national, on retrouve l’Acadie. La population parle indifféremment français ou anglais voir un mélange des deux, le chiac. A quelques kilomètres, à Cap-le-Moine, on visite le Centre de la Mi-carême avec une exposition de masques confectionnés localement et une présentation sur l’histoire d’une des anciennes traditions acadiennes : la « mi-carême » toujours célébrée dans la région en hiver. Gisèle Leblanc expose ses œuvres de tapis ou tapisseries « hookés » et nous fait la démonstration de son savoir-faire avec crochet et linge ou laine.
En soirée, on assiste au concert de l’artiste locale, chansonnière et guitariste, Sylvia LeLièvre, un moment surprenant d’authenticité et de simple plaisir.
Dans le parc, on effectue deux randonnées l’une offrant une vue plongeante sur l’océan et l’autre un panorama sur une partie du littoral. Simplement superbe, du pur bonheur.
Dimanche, 9 septembre à midi, pizza au feu de bois pour tout le monde. Annoncez-vous !
![]() |
2012.08.20 au 26 – New Brunswick, Nova Scotia – réduits |
Parc national de la Gaspésie, Percé, Acadie
71ème semaine (du 13 au 19 août 2012)
Mauvais temps = mauvaise semaine !
Mais non, pas du tout. On a vu plein de belles choses, de beaux paysages, de beaux phares, des marais, des estuaires, l’océan, des oiseaux, des orignaux, un ours et de l’herbe, qu’est-ce qu’elle est belle verte par ici, en Acadie.
A Cap-Chat, un site d’éoliennes, plus de 130. Le clou du parc, c’est Eole, l’éolienne à axe vertical la plus haute du monde. Elle ne fonctionne plus mais l’intérieur de ce monstre technologique de 110 m de haut peut se visiter. Il faut attendre demain, nous, on passe.
Parc national de la Gaspésie. C’est une réserve naturelle de montagnes boisées. La promenade du Mont Ernest-Laforce (2h de marche en boucle) nous a gratifié d’une très belle vue au sommet et nous a permis d’observer deux orignaux femelles et un ours noir dans le lointain.
Les phares, ils ne servent plus à rien mais qu’est-ce qu’il fait bon les prendre en photo, en faire le tour, y monter dessus parfois. On s’est arrêté au phare de La Martre, tout rouge, octogonal, en bois et à celui de Pointe-à-la-renommée qui a accueilli en 1904 la 1ère station radio maritime Marconi. Intéressante l’exposition dédiée à Marconi et à l’histoire des communications radio.
Comme on ne distingue pas la différence entre le ciel et l’océan, on renonce à s’arrêter au parc national de Forillon et on s’installe à Percé, site d’une beauté exceptionnelle. Le célébrissime rocher se dresse à quelques encablures de la baie tandis qu’au large, l’île de Bonaventure sert de refuge aux oiseaux marins dont une importante colonie de fous de Bassan. Le joli village est voué corps et âme au tourisme, boutiques souvenirs, hôtels, motels, bars, restaurants, campings.
Et puis, on a eu la chance de faire la connaissance de Nicole et Denis, un couple de motards habitant la région de Québec, fans de Harley-Davidson. Denis est conducteur de train et il est un de ceux qui réveille tout le monde la nuit en faisant hurler son train. Il nous explique qu’ils doivent avertir de leur passage à l’approche de chaque passage à niveau. Voilà qui clarifie la situation. Nicole est un petit bout de femme pleine d’énergie et de joie de vivre. Ils sont sensas tous les deux.
Fin de la Gaspésie et arrivée au Nouveau Brunswick ou New Brunswick, seule province du Canada à être officiellement bilingue avec près de 35 % de francophones de souche acadienne.
L’Acadie, on ne tarde pas à constater qu’on est en plein dedans. Des drapeaux, fanions, rubans, chaises, tables, poteaux électriques, office du tourisme, tout est aux couleurs françaises. L’Acadie a adopté officiellement son drapeau rouge-blanc-bleu avec l’étoile jaune sur fond bleu, en 1884.
A Bathurst, on assiste au concert country en plein air offert par la ville. Ici, tous les soirs d’été, les habitants et touristes de passage bénéficient d’un concert gratuit de 7.30 h. à 9.30 h. Formule très sympathique qui permet de se retrouver, papoter, rire ou danser.
Caraquet, principale ville de l’Acadie, a un port de pêche important où chalutiers, crabiers et crevettiers sont amarrés au coude à coude. Ce qui ne gâte rien, c’est sous le soleil qu’on la découvre, pleine de charme et de douceur de vivre. Les couchers de soleil peuvent y être magnifiques également.
Demain nous quittons la partie francophone du Canada. Ce fut un régal d’y séjourner ces quelques semaines. Salut et à tout bientôt.
![]() |
2012.08.13 au 19 – Parc national de la Gaspésie, Percé, Acadie – réduits |
De Québec à Matane
De Québec à Matane
70ème semaine (du 6 au 12 août 2012)
Lundi matin, tour en ville à Québec. On flâne dans ses ruelles fleuries et garnies de touristes. En fin d’après-midi, on décharge les vélos et on profite du très bel aménagement pour cyclistes et promeneurs le long du St-Laurent en parcourant la promenade Samuel De Champlain. Les chevaux sont lâchés et la lumière est extraordinaire.
Mardi, en fin d’après-midi, on atteint St-André où l’on reconnaît le domicile de Josée et Olivier. On avait été si chaleureusement reçus chez eux en avril 2011 qu’il serait dommage de ne pas leur faire un coucou. Une chance, ils sont là. Ils nous accueillent à bras ouverts comme si on venait de les quitter. Ils n’ont pas changé mais leurs enfants, Clémence et François, ont bien évidemment grandi. Nous faisons la connaissance de la maman de Josée. La famille est sur le point de se mettre à table et Josée propose de nous joindre à eux. Elle complète le repas et j’apporte quelques ingrédients supplémentaires. Quelle joie de les retrouver en forme, pur moment de plaisir. On apprend qu’ils seront bientôt dans le Sud de la France pour 4 mois. Sûr que cela permettra de se revoir.
Mercredi, avec la petite famille, on effectue une superbe balade sur les berges. Quelle belle région ! On partage le repas de midi et on quitte nos amis. Après un passage à Rivière-du-Loup, quelques clichés d’un point de vue surplombant le fleuve, on revient sur Notre-Dame-Du-Portage pour y admirer le coucher de soleil. La tâche paraît difficile, il y a plein de nuages. Rêvassant sur le décor idyllique de cette rive, on est approché par un couple arrivé à bicyclette. De bavardages en discussions, Régent et Céline nous invitent à partager la pizza ce soir chez eux. Après un premier refus poli, on accepte cette gentille et surprenante invitation. C’était une bien bonne idée. On a passé une très agréable soirée en leur compagnie. En plus, de la terrasse de leur très belle maison, on a pu admirer le coucher de soleil qui s’est trouvé comme par enchantement totalement libéré des nuages. C’est bien tardivement que l’on a laissé nos hôtes sur le pas de porte. MERCI encore pour ces bons moments. Pour la nuit, on a préféré se déplacer jusqu’au parking Walmart où une 50aine de véhicules récréatifs stationnaient déjà.
Jeudi, on entre dans le parc national du Bic. Dans l’après-midi, on parcourt les 4 pistes cyclables qui représentent une 15aine de km. On ne veut rien rater, on tient à profiter de tous les points de vue et de ses rivages magnifiques. Très beau coucher de soleil. Nuit très tranquille au milieu du parc.
Vendredi, on chausse les souliers de marche et on grimpe jusqu’au sommet du Pic Champlain où le panorama est exceptionnel. Un peu déçu tout de même de ne jouir de presque aucune vue tout au long du sentier. Repas de midi dans le village du Bic, chez St-Pierre. Déplacement jusqu’à Rimouski. Le temps se gâte et rafraîchit. Un petit coup de chauffage dans le cc pour prendre le crû. Nuit bercée par la pluie.
Samedi, temps couvert. La radio annonce un maximum de 17°. C’est plutôt avec un bon 22° à 25°, que l’on découvre le réseau cycliste très bien aménagé sur les bords de la rivière Rimouski ainsi que sur le bord du St-Laurent au départ du parc Beauséjour. Journée plein air parfaitement remplie.
Enfin, ce dimanche, malgré un temps incertain et un moment d’hésitation, déplacement jusqu’au « Canyon des Portes de l’Enfer » à 35 km environ de Rimouski. Sous un ciel chargé on parcourt les sentiers pédestres (grand circuit 2 ½ h., petit circuit ½ h.) passant par la chute du Grand Sault, la plus haute passerelle suspendue au Québec (63 mètres) et la descente aux Enfers. Sous quelques gouttes de pluie, on assiste au spectacle « Hommage aux dravers » animé par Midas le « runner de boat » un ancien et authentique draver. Cette activité a pris fin en 1962 à la suite de la fermeture des usines de bois. Il s’agissait d’acheminer des milliers de billots de bois par la rivière Rimouski au printemps. Cette descente prenait 30 jours et nécessitait 200 hommes. Le conteur à l’accent du terroir très marqué mêlé de mots anglais nous fait revivre ce travail très pénible dans le froid et l’humidité.
En fin de journée, déplacement à Matane où l’on apprécie le joli phare mais pas le brouillard et le froid. L’hiver approche à grands pas. On s’y croirait presque… Pourvu que cela change rapidement…
![]() |
2012.08.05 au 12 – De Québec à Matane – réduit |
Trois-Rivières, Parc de la Mauricie, Québec
69ème semaine (du 30 juillet au 5 août 2012)
Entre Montréal et Québec, très peu de km. Cette semaine a été celle des retrouvailles de nos amis de rencontre. En premier lieu, nous avons retrouvé Rollande et Paul-Henri au camping du Port à Nicolet. Lundi, soirée agréable autour d’un feu de camp à raconter nos périples respectifs. Quelques moustiques viennent animer ce moment sympathique. Mardi, dans la journée, découverte des bords du St-Laurent à vélo et on reçoit nos amis à la maison pour le repas du soir. Le lendemain, c’est déjà le moment de les laisser et nous passons de l’autre côté du fleuve à Trois-Rivières chez Evelyne et Michel. Incroyable, ceux-ci viennent d’acquérir un tout nouveau truck pour tirer une toute nouvelle « fifthweehl ». On est heureux de visiter leur maison roulante qui sent encore le neuf et de continuer nos discussions sur la terrasse à l’abri des insectes avant de terminer la soirée par un repas tiré de nos frigos respectifs. Pour la nuit, pas de problème, il y a de la place en suffisance pour stationner sur la propriété. Michel nous installe même l’électricité.
Jeudi, Michel et Evelyne nous emmènent dans la nouvelle Ford dans le secteur Cap-de-la-Madeleine ainsi qu’au site de la basilique Notre-Dame-du-Cap. Quelle chance d’avoir nos guides privés, c’est vraiment sympa. Retour pour diner à la maison et en fin d’après-midi, nos amis nous conduisent pour un petit bain de foule dans la ville de Trois-Rivières, fort animée en cette soirée d’été proche de la fin de semaine. En passant sur les quais, on assiste à la présentation des équipages participants à une course automobile qui se déroulera samedi et dimanche. Toutes les terrasses sont prises d’assaut et même pour un verre, cela paraît difficile de s’installer. Donc, on rentre pour l’apéro et le repas du soir à la maison. Le lendemain, nous voilà repartis pour de nouvelles découvertes. Michel nous conduit au parc national de la Mauricie. Quel bonheur de découvrir ce site merveilleux de lacs et forêts, c’est le Canada tel qu’on le rêve, le Canada des cartes postales et tel qu’il est présenté dans les brochures touristiques. Le ciel, par moment voilé, nous procure une température idéale pour notre visite. De points de vue en points de vue, midi arrive vite et on s’installe pour le pique-nique. Evelyne et Michel ont tout prévu dans la glacière, on se régale de l’entrée au dessert. Bravo à vous deux. Poursuite de la visite, petite pause « glaces » et retour en fin de journée. Il est temps pour nous de prendre congé et de remercier chaleureusement nos amis de leur accueil. Quelles belles journées on vient de passer !
Et nous voilà débarquant chez nos 3ème amis de la semaine, Dominique et Reynald, rencontrés durant un bref instant sur un parking à Las Vegas le 30 décembre 2011. Grâce à Internet, à quelques échanges de mails, les contacts sont maintenus et c’est génial. On arrive un peu tard et nos amis ont déjà mangé mais il reste des spaghettis pour nous qui sont fins prêts avec une sauce succulente. On se régale sur leur très vaste terrasse couverte surplombant le bout de rue. Dominique est à la retraite depuis 2 semaines. Elle vient de quitter son poste d’enseignante et de directrice d’école sur la côte ouest. Quant à Reynald, il faisait le commerce de voiliers dans les environs de Vancouver. Tous deux ont des projets de voyages plein la tête. Pour ce faire, ils viennent d’acheter du neuf, un truck Ford chargeant une « casita ». La destination du prochain hiver est le Guatemala. Sur ces beaux projets, on se retire dans nos pénates pour un bon sommeil réparateur.
On se retrouve pour déjeuner et assister à leur échange de cadeaux. Ce samedi, 4 août, est leur 5ème anniversaire de mariage. BRAVO. Nous les quittons un peu plus tard pour les retrouver en fin d’après-midi à Lévis, près de Québec, chez la sœur de Reynald, Francine et son mari Jean. Accueil très sympathique dans leur jardin où l’apéritif est servi. Afin de marquer cette journée particulière, une bonne table a été réservée et tout le monde se déplace au restaurant l’Intimiste de Lévis pour le repas. Chacun choisi son plat, avec ou sans entrée/dessert, et on sera tous très satisfaits de notre commande. Fin de soirée sur le bord du St-Laurent, en face de la ville de Québec pour y admirer un feu d’artifices. Retour chez Francine et dodo dans la rue.
Dimanche matin, on prend congé et on s’installe à Québec, sur le parking du Vieux-Port, à Bassin Louise où on est très surpris de constater que le stationnement de 24 h. pour un VR a passé en une année de $Can 45.– à $Can 65.–. A ce prix, on n’y restera qu’une nuit, c’est sûr. En fin d’après-midi, balade en ville, sur les bords de l’eau et au passage on admire les expositions sous tentes des artisans des métiers d’Art. Plein de talents et de magnifiques créations. Quelle richesse d’artisanat dans cette partie du pays. Il y a bien longtemps qu’on n’avait plus vu tant de magnifiques objets dépourvus de l’inscription « Made in China ». Quelques orages bien ressentis viendront clore cette semaine.
Quel été magnifique dans ce coin de pays.
![]() |
2012.07.30 au 05 – Trois-Rivières, Parc de la Mauricie, Québec – réduits |