Austin – Texas
Une promenade dans les collines du « Hill Country State Natural Area » ce lundi matin puis on se déplace au prochain State Park, Enchanted Rock. Dommage, on ne peut pas s’y installer, il n’accepte que les tentes. Comme il est un peu tard pour démarrer une promenade, on repart. On a bien l’impression de rater quelque chose, ça a l’air bien joli ces rochers ! On traverse une campagne couverte de fleurs et on s’arrête au suivant, le Pedernales Falls State Park. Une grosse mygale bien velue (désolé, Alain et Martine, pas de photo) déambule à travers le chemin à quelques mètres de notre emplacement. Impressionnante. Cette nuit, comme la nuit dernière, ce sera certainement concert de crickets, le sol en est jonché. Le lendemain, on entreprend une randonnée. On rêvait d’un itinéraire ombragé mais c’est sous un soleil de plomb que l’on fait un aller /retour en 1 ½ h sur un large chemin empierré au milieu de collines couvertes de petits pins. Pas de point de vue particulier. En fin d’après-midi, on atteint Austin. Au Pecan Grove RV Park, 1518 Barton Springs Road, le patron nous installe sur la place d’un résident qui est parti pour quelques temps. Extra, le site est aménagé, agrémenté de fleurs, plantes vertes, petits tabourets, gravillons. La situation de ce RV Park est idyllique, entouré de restaurants avec terrasse, à deux pas d’un très vaste réseau de pistes cyclables et piétonnes bordant le Town Lake et à 10 mn à vélo du centre ville. Le centre d’Austin, capitale du Texas, se parcourt aisément à pied, il est agréable et restreint. Un capitole entouré de son parc sur le haut de la ville, un centre des congrès, quelques beaux gratte-ciel, une pléthore de restaurants, pubs, lounges, bars, dancings. Austin s’est donné le titre de « capitale mondiale de la musique en live ». La musique envahit la cité dès les « happy hours » et il y en a pour tous les goûts. Le vendredi et samedi soir, c’est la folie disco qui s’empare de la 6th street, une animation rencontrée nulle part ailleurs, la rue est envahie de jeunes gens, étudiants pour la plupart. Les bars ont fenêtres et portes ouvertes et essaient de couvrir la musique du voisin. C’est étourdissant, à ne plus savoir où donner de la tête.
On écoute un 1er concert de musique américaine puis du jazz dans une cave, du rock dans un restaurant à deux pas de notre camping et du bluegrass un peu plus loin. Entretemps, on découvre les itinéraires cyclables et piétonniers, de vastes zones vertes et parcs, une piscine géante et naturelle créée dans le lit de la rivière, la Barton Springs Pool, jamais vu un bassin aussi long. En soirée, on essaie d’observer, comme un grand nombre de badauds, les chauves-souris qui ont élu domicile sous le « Congress Bridge ». Après un moment d’attente, vers 21h15, on quitte les lieux sans avoir rien vu, il fait nuit. On y retourne deux jours plus tard. Toujours autant de monde sur place et comme la 1ère fois, tout le monde repart déçu vers 21h30. On traîne encore un moment et, vers 21h45, sans crier gars, on les a vues sortir par centaines. Le phénomène est toutefois assez difficile à repérer. Elles sont toutes petites et comme il fait nuit noire, elles sont difficile à voir. Il paraît qu’à d’autres moments de l’année, elles sortent plus tôt et le spectacle est alors total, des colonnes multiples de chauve-souris accaparent le ciel. Une chose est certaine, maintenant, on reconnaît l’odeur particulière émanant de la présence en grand nombre de chauves-souris. C’est douçâtre et un peu écœurant.
Pour profiter de tous ces attraits, on a prolongé par deux fois notre séjour au camping. Terminant en beauté cette semaine très chaude, dimanche matin, on a loué un canoë et joué au trappeur sur le Town Lake. Voilà, vous savez tout. Austin nous a beaucoup plu. Magnifique.
Bonne semaine à tous.
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2012.05.21 au 27 – Austin — Texas — réduits |
Port Aransas, San Antonio, Bandera – Texas
58ème semaine (du 14 au 20 mai 2012)
On reste à Port Aransas pour continuer de profiter du soleil et de la mer. On devient des habitués du coin. Tous les matins, on commence la journée par une bonne balade d’une heure sur le bord de mer. Rien de tel pour se mettre en appétit pour le petit déjeuner. Une nouvelle tempête mardi nous fait abandonner la plage inondée pour le camping mais on y retourne le lendemain. Régulièrement, on prend le traversier pour aller faire nos courses de l’autre côté, à Aransas Pass, notamment dans les magasins de matériel de construction. Cyrille a toujours une bricole ou l’autre à acheter pour améliorer notre maison.
Vendredi, on abandonne le Golfe du Mexique pour partir à l’assaut du Texas, l’un des plus grands états des USA. On découvre à l’extérieur de Corpus Christi, de grandes zones industrielles couvertes de cheminées et de tuyaux, traitement du pétrole oblige. Peu à peu, cela fait place à de vastes plaines de culture. Trois heures plus tard, on arrive à San Antonio où on stationne. A quelques pas, on découvre le « Riverwalk », tout un circuit de canaux très bien aménagé et très touristique. Des restaurants avec terrasse sur les deux côtés nous tendent les bras et c’est justement l’heure d’y faire un stop. Très agréable de manger au bord de l’eau en compagnie des canards, en regardant les barques passer et en écoutant les musiciens de la terrasse d’en face. Pour digérer, on parcourt un bon bout du cheminement piétonnier qui borde les deux côtés du canal, ombragé à souhait et bien fleuri, un vrai havre de paix. Des ponts permettent de passer d’un côté à l’autre ou de ressortir sur la rue au-dessus et de retrouver le vacarme des voitures. On a trouvé tout cela très plaisant et San Antonio nous a charmés. Pour la nuit, on s’est dirigé sur un RV Park situé en bordure de ville. Le lendemain, on a visité les missions de San Antonio enregistrées en Parc National Historique. Certaines mieux restaurées que d’autres, elles sont au nombre de 4 et datent du début du XVIIIème siècle (1730 à 1750) et représentent le patrimoine légué par l’empire espagnol. Ces missions ont été établies par des missionnaires Franciscains envoyés par le gouvernement espagnol pour convertir les populations indigènes (tribus d’indiens) au catholicisme tout en les formant à devenir de productifs citoyens espagnols…
Après ce moment d’histoire, on se déplace jusqu’à Bandera, village sympa signalé par « Louis ». A peine arrivé, on assiste au spectacle en plein air d’artistes du coin qui nous jouent des scènes de western « spaghetti » en sortant leur revolver à tour de bras. Pan, t’es mort, pan, pan, toi aussi…. Amusant pour un quart d’heure. Continuant notre visite, on est assez vite alerté par la musique émanant du bar « 11th Street ». Une palissade en bois, une porte à deux battants, nous dissimulent ce grand bar en plein air et sa scène où un groupe de musiciens country se produit. Devant l’entrée, stationnent une alignée de motos aux chromes clinquants et un cheval, sellé bridé… Sympa de voir tous ces cow-boys à chapeau danser avec leurs belles. Mais c’est la fin du concert, il est environ 15 h., le groupe de musiciens se retire. On part faire quelques courses et en quittant la localité, on remarque un camping. Voilà qui fera l’affaire pour ce soir, à deux pas du grand bar… Ainsi, vers les 20 h., on y retourne. On s’acquitte d’une entrée et on écoute le concert de deux groupes de musiciens country tandis que la clientèle occupe largement le devant de la scène en dansant. Presque tous les hommes portent le fameux chapeau cow-boy crème et le jeans tandis que les dames ont les bottes et la ceinture brillante. On y passe une très bonne soirée mais dommage et presque incroyable, dans ce bar en plein air, à 3 endroits, d’énormes ventilateurs climatiseurs marchaient à fond tant et si bien qu’on avait un courant frais dans le dos et qu’on était finalement content de rentrer.
Dimanche, déplacement au « Hill Country State Natural Area » proche de Bandera. Vaste endroit de collines avec bosquets parcouru de nombreux sentiers pour cavaliers, cyclistes ou marcheurs. A l’entrée du parc, on réserve un emplacement pour la nuit (15 $) et on s’acquitte du droit d’entrée de 3 $ par personne pour la journée. Lorsque l’on atteint notre emplacement, tenez-vous bien, il y a un enclos prévu pour le cheval. En fait, ce parc est plus fréquenté par des cavaliers que des marcheurs. Tout de même, on en a profité pour rechausser nos souliers de marche et découvrir deux boucles très sympas totalisant quelque 8 km. Heureusement que le soleil était assez fréquemment dissimulé par des nuages parce que quand il apparaissait, c’était un vrai four. Très peu de monde rencontré sur les sentiers et ce soir, on est seul sur les 4 emplacements aménagés.
Bonne nuit à tous et bonne semaine.
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2012.05.14 au 20 – Port Aransas, San Antonio, Bandera – Texas – réduits |
Corpus Christi, Port Aransas, Texas
57ème semaine (du 7 au 13 mai 2012)
Ce dimanche, 13 mai, BONNE FETE à toutes les mamans qui nous lisent. On en profite pour embrasser très fort nos deux mamans et leur dire qu’on les aime de tout notre coeur. Cela nous amène à penser à Jacqueline, maman elle aussi, qui nous a appris dernièrement lutter contre la maladie. On lui envoie notre soutien et plein d’ondes positives très puissantes et on se réjouit de la retrouver en forme que ce soit à Vouvry ou à Chancy. On apporte d’ailleurs notre plus vif soutien et nos meilleurs vœux de prompt et complet rétablissement à toutes les personnes que nous connaissons qui souffrent.
Cette semaine, nous n’avons pour ainsi dire pas bougé. Nous sommes restés sur cette bande de terre de Padre Island aux environs de Corpus Christi. Nous nous sommes arrêtés plus longuement à Port Aransas, tout au bout de la bande. Un ferry gratuit permet de traverser le canal et de gagner la terre de l’autre côté. Dans ce canal, on y aperçoit des dauphins et pour nous c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel qui nous réjouit. Quelle n’a pas été notre surprise de les voir s’amuser et sauter devant les gros bateaux qui avançaient dans le canal. Mais, c’est comme pour la tortue, pas d’appareil photo avec nous = pas de photos ni de la tortue, ni des dauphins.
La plage bordant Port Aransas est très vaste et très longue. Elle est si large que les voitures ou les camping-car peuvent y circuler sur le sable et y stationner. Ce week-end, on a pu constater combien les Texans aiment venir sur la plage en famille ou entre amis que cela soit pour quelques heures, la journée ou y camper le week-end, voire même s’y marier. Ils ont carrément pris d’assaut cette immensité et il y avait de la place pour tout le monde. On est surpris de constater que chacun apporte ce qu’il entend consommer. Sur la plage, aucun vendeur, aucune pub, aucun commerce d’aucune sorte. Au pays de la consommation, c’est étonnant et finalement rassurant. Ils arrivent à s’en préserver alors même que chez nous, on est sollicité de toutes parts sur les plages que ce soit par des marchands ambulants, des vendeurs à la sauvette et parfois même, au-dessus de nos têtes, par des avions qui traînent des banderoles.
Donc, on est resté là et on a profité de la chaleur, du vent, du soleil, de l’eau. On a essuyé notre 1ère tempête, mercredi. Toute la journée, le temps était menaçant et en soirée, l’orage a éclaté. Une bonne partie de la nuit, on a été chahuté par des rafales de vent et de pluie. Le lendemain, toute la plage était inondée et il a fallu attendre la fin de journée que le sable éponge tout cela.
Port Aransas est un village balnéaire à taille humaine. En ce mois de mai, c’est particulièrement agréable d’y être. En divers endroits, la municipalité a aménagé des promenades avec passerelles et tourelles pour l’observation des oiseaux. Comme les quelques retraités qui y vivent, on a du temps, et on ne se prive pas d’y rester un peu pour profiter de tout cela.
Au revoir et à bientôt…
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2012.05.07 au 13 – Port Aransas, Texas – réduits |
El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Christi au Texas
El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Christi au Texas
56ème semaine (du 30 avril au 6 mai 2012)
Dimanche, en quittant le restaurant-camping Coco Loco de Martin, on salue aussi la famille Andrey, mexico-fribourgeoise, demeurant à Puebla. On roule jusqu’au site archéologique de El Tajin. C’est la pire des journées pour visiter (eh oui, Danielle, on aurait mieux fait de suivre tes conseils). En cette journée des enfants, l’entrée du site est gratuite et il y a un monde fou partout et une chaleur harassante. Avec nos nouveaux chapeaux, on visite sous le soleil, ce très joli site sans trop s’y attarder. En regagnant le camper, on préfère reprendre la route que de rester là dans cette fournaise. Ah, j’oubliais, ça y est, on a enfin vu les « voladores » en action. Dire que d’autres voyageurs en eu la chance de les voir sans les chercher, presque à chaque coin de rue (n’est-ce pas Marieke). Il était temps puisqu’on prend maintenant la direction de la frontière. Les routes sont souvent en très mauvais état, bosselées, trouées, par un intense trafic de poids lourds. Cette fois, dans notre camper, c’est le lit au-dessus de nos têtes qui cède. Le crochet s’est cassé. Cyrille doit, une fois de plus, palier à l’urgence et, en un tour de main, il installe un trépied. Mardi, on se présente à la douane de Matamoros / Brownsville. Le camper est examiné sous toutes ses coutures et passé aux rayons X. Le contrôle est sérieux et on a pris soin de vider notre frigo de tous produits frais. Rien à faire pour notre séjour. Notre carte est valable jusqu’au 22 mai et ne peut être prolongée à la douane. On aurait dû la remettre à la frontière américaine lorsqu’on a quitté les USA en janvier. Ainsi, on en recevrait une nouvelle maintenant. Mais voilà, lors de ce passage en janvier, on est arrivé à la douane mexicaine sans avoir vu le bureau américain. Comme il y avait beaucoup de trafic, on a préféré continuer plutôt que de revenir sur nos pas pensant que les tampons mexicains suffiraient. Tintin, ils ne veulent même pas y jeter un œil. Nous voilà donc bons pour refaire une demande de prolongation de séjour. On aura de quoi s’occuper ces prochains jours.
Dès les premiers tours de roues, quel changement, quel contraste avec le Mexique ! On retrouve de larges et belles autoroutes, des bords de routes propres, des localités agréables, des paysages verdoyants. Nous voilà au Texas.
A Corpus Christi, on s’installe dans un RV Park. A disposition, une buanderie en état de marche, des sanitaires propres, des douches chaudes, de l’eau et du savon aux lavabos, du papier aux WC. Bref, plein de petits trucs qui font que la vie est bien agréable.
On réceptionne un colis envoyé par la maison Autostar, marque de notre camping-car, et Cyrille s’empresse de monter les nouveaux appareils reçus, un boitier de distribution électrique et un chargeur de batterie. La panne se situait bien dans ce matériel. Cette fois, ça y est, tout fonctionne dans le cc, sauf le thermomètre extérieur. Sur cette bonne lancée, il répare le crochet du lit et il peut envoyer le trépied aux oubliettes.
De mon côté, je mets à jour nos lessives et prépare les documents pour la demande de prolongation de séjour. Le lendemain, elle est postée.
En fin de semaine, on s’installe sur les bords du golfe du Mexique, d’abord au Mustang Island State Park puis au camping Malaquite de « Padre Island National Seashore ». Cette longue bande de terre offre une protection naturelle au continent en cas de tempêtes et d’ouragans. Ces km de dunes herbeuses, de plages naturelles au sable aussi fin que de la farine, couvertes d’algues plus ou moins sèches en font un refuge pour un grand nombre d’oiseaux et un excellent garde-manger pour ceux qui sont en migrations. Plusieurs variétés de tortues viennent y pondre entre mai et mi-juillet durant la journée. Il est permis d’y circuler, d’y pêcher, d’y camper, d’y jouer et d’y observer la nature. Alors qu’on s’y promenait samedi après-midi, une ranger nous a signalé qu’une tortue « Kemp’s Ridley » munie d’une balise était en train de pondre un peu plus loin, à un mile environ. C’est trop de chance, allons-y, pourvu qu’on arrive à temps. La tortue est là, entourée de deux dames rangers. Des véhicules sont stationnés autour, ceux des rangers ont les feux clignotants allumés. Les promeneurs se tiennent à une distance d’environ 5 m en cercle. Un ranger nous informe que d’ici une quinzaine de minutes, la tortue aura certainement terminé. On pourra alors s’en approcher, la prendre en photo et la regarder repartir en mer. C’est plutôt bizarre, la tortue a une balise bleue collée à sa carapace avec une antenne. En effet, au bout d’un moment, elle bouge. On peut l’approcher. Nullement gênée, elle continue sa besogne. A l’aide de ses pattes arrières, elle finit de renflouer son nid de sable puis, avec de petites pauses, elle se retourne et se dirige jusqu’à la mer où elle retrouve son élément et disparaît.
Les œufs sont alors récupérés et placés sur un lit de sable dans une caisse en sagex. Dans un peu moins de 40 jours, près d’une centaine de bébés tortues naîtront et iront à leur tour en mer.
Durant la saison de pontes, quotidiennement, des patrouilles de volontaires sont assurées en voiturettes électriques sur les km de plage de Padre Island National Seashore pour repérer et préserver les nids des tortues. La population, par de vaste campagne, est invitée à signaler tous faits s’y rapportant. Cela fait maintenant 30 ans que des efforts importants sont organisés et consentis pour repeupler les mers de ces créatures dociles. Alors qu’elle était en voie d’extinction, la population des tortues Kemp’s ridley est maintenant en constante croissance.
Fascinés, on est rentrés enchantés de notre promenade. Quelle belle expérience on a eu là !
A bientôt…
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2012.04.30 au 6 – El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Cristi au Texas – réduits |