Oaxaca (on répare) – Puerto Arista – Tuxtla Gutierrez
50ème semaine (du 19 au 25 mars 2012)
Notre pneu arrière droit a éclaté et, en même temps, il a bousillé tout le système électrique du camper. Ce lundi matin, Cyrille, avec l’aide de Jean, étudie la situation et démonte tout. En fin de journée, tout re-fonctionne. C’est formidable. Par ailleurs, dans l’après-midi, avec un chauffeur de taxi, on a trouvé un nouveau convertisseur de courant électrique et acheté des plaques de bois pour refaire le fond du coffre.
Mardi matin, on découvre un problème de surtension de batterie et cela nous oblige à couper le circuit. Cyrille remarque qu’un des boîtiers électriques a pris l’eau. Il continue les réparations tandis que je recherche un nouveau pneu. Vers midi, alors que l’on grignote attablé à notre table de camping voilà que la terre se met à bouger comme du flan. C’est tellement surprenant et déstabilisant que je me lève de ma chaise. Le mât de l’immeuble d’en face bouge comme une queue de vache. Heureusement, cela n’est pas de longue durée mais nous sommes tout de même émotionnés et tremblants. Les employés des bureaux voisins sont tous sortis et attendent dehors. La presse du lendemain, nous apprend que ce tremblement de terre, dont l’épicentre était proche d’Oaxaca, a eu une intensité de 7.8. Bien qu’il ait été ressenti jusqu’à Mexico, il n’a pratiquement fait aucun dégât. En fin de journée, notre problème de surtension ne s’est pas corrigé. La lumière et l’eau ne fonctionnent plus, seuls le frigo et la cuisinière sont en état de marche grâce au gaz et au convertisseur électrique lors du branchement au réseau. Mince, il y a eu court-circuit dans le système.
Mercredi, avec nos amis du Nord-Pas de Calais, on quitte Oaxaca pour Tehuantepec. La route est assez pénible et sinueuse. Finalement, on n’aura rien vu d’Oaxaca à part quelques magasins et garages mais on en gardera un sacré souvenir. Le RV park des environs de Tehuantepec n’en est plus vraiment un. C’est un parking autorisé sous les manguiers. Pas d’eau, pas d’électricité. Une ou deux familles se sont installées dans les anciens sanitaires. Quelqu’un vient encaisser 75 pesos par équipage pour la nuit. On est bien content de se retrouver à deux familles sous ces manguiers. Des fruits murs jonchent le sol au milieu des feuilles sèchent. Il fait bien chaud. On ne tarde pas à découvrir que l’endroit est infesté de petites mouches noires piquantes et de moustiques.
Jeudi, on quitte les lieux sans regret à la première heure. Prochain arrêt à Puerto Aristo, on y retrouve avec beaucoup de plaisir l’océan, ses énormes vagues et ses longues plages de sable fin. Le camping est bien joli à quelques pas de la plage. On est sous les cocotiers, manguiers, citronniers. Belle balade sur la plage avec nos amis jusqu’à un élevage de tortues. On apprend qu’il n’y a plus d’œufs en incubation, la saison est finie. Tant pis. Retour et baignade, l’eau est super chaude. Ou là là, ici aussi il y a des moustiques et il fait très chaud.
Vendredi, on prolonge notre séjour. Notre camping est une véritable volière agrémentée de chants d’oiseaux. Le marais, juste à côté, regorge de vie lui aussi avec ses hérons, oiseaux spatule et autres variétés inconnues. Du moment qu’on ne bouge pas, Cyrille s’emploie à nous remettre l’eau en service et il y arrive. Ne me demandez pas comment, voyez cela avec le spécialiste.
Samedi, en route pour Tuxtla Gutierrez. On s’installe sur le parking de l’hôtel Hacienda autour d’une petite piscine dissimulée dans une végétation tropicale. L’endroit, qui borde une artère très fréquentée avec supermarchés, discothèques, bars, est particulièrement bruyant.
Dimanche, on est étonné d’avoir bien dormi. On termine cette semaine en beauté par une magnifique promenade en « lancha » sur le rio Grijalva qui nous fait découvrir une superbe gorge, le « Canyon del Sumidero » avec des parois de plus de 1’000 m, quelques crocodiles, un sapin de Noël, une grotte et des oiseaux. Belle chaleur pour cette virée sur l’eau. Au passage, on apprécie le joli village de Chiapa del Corzo, lieu d’embarquement pour la gorge, où l’on y voit une fontaine du XVe siècle, La Pila, de style mauresque.
Malgré nos petits soucis, cette semaine n’était que du bonheur et on poursuit notre périple. La semaine dernière, nous n’avions pas de connexion internet raison pour laquelle vous êtes restés sans nouvelles. Merci à tous ceux qui se sont inquiétés pour nous.
PS : un merci tout particulier à Gordon pour sa gentillesse et son offre d’aide. C’est très aimable et apprécié.
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2012.03.19 au 25 – Oaxaca-Puerto Arista-Tuxtla Gutierrez – réduits |
Mexico – Teotihuacan – Puebla
49ème semaine (du 12 au 18 mars 2012)
Du lundi au jeudi, visite de Mexico. On laisse notre camper au RV Park de Teotihuacan où l’accueil était particulièrement agréable et on loge à l’hôtel en plein cœur de la citée historique. Cela nous permet de faire un tour avec le bus panoramique pour avoir un aperçu un peu plus global de quelques uns des quartiers de la citée, de visiter les lieux intéressants (musée d’Anthropologie dans le bois de Chapultepec, immense poumon vert de Mexico , bibliothèque de l’université, Palais National, les basiliques de Guadalupe) en utilisant le métro et les taxis et mercredi soir d’assister au très beau spectacle de grande qualité du ballet folklorique de Mexico au Palais des Beaux-Arts. Spectacle à ne pas manquer si l’occasion se présente. C’est sensationnel, la musique, les danseurs, les costumes, les couleurs et les chorégraphies. Au passage, on a apprécié le magnifique rideau de scène en mosaïque de cristaux représentant la vallée de Mexico réalisée par le célèbre Tiffany de New York. Mexico, ville trépidante, bourrée de vendeurs de toutes sortes, dotée d’un riche passé, de beaux bâtiments coloniaux, de nouveaux quartiers d’affaires et d’un métro très pratique. On s’y est senti à l’aise mais on y a vu beaucoup de policiers en patrouille et beaucoup de surveillants à l’intérieur des magasins.
Jeudi, retour sur le gazon de notre RV Park et visite du site archéologique de Teotihuacan avec ses pyramides (soleil et lune) et son temple de Quetzalcoatl. Bonne chaleur pour la montée des marches des pyramides, on sue comme il se doit.
Vendredi, avec nos nouveaux amis de Lille, Jean, Marieke et leurs 2 enfants, on se déplace jusqu’à Puebla. Le camping est quasiment à l’abandon. On y trouve tout de même deux véhicules stationnés, l’un américain et l’autre canadien. Dans l’après-midi, visite de Cholula, de sa pyramide recouverte de végétation avec son église au sommet et on admire l’élégante silhouette du volcan Popocatepl tout fumant.
Samedi, visite de Puebla. Un bus public nous y transporte. On découvre des alentours assez délabrés mais un site historique bien conservé. Les deux pièces de la Casa del Dean avec des fresques Renaissance nous ont bien intéressées (dépliant explicatif en français) et le tour en était vite fait.
Dimanche, toujours avons nos amis français, on se met en route pour Oaxaca à plus de 400 km. Au ¾ du parcours, c’est l’incident. Soudain, un énorme bruit comme si quelqu’un nous rentrait dedans par l’arrière et le véhicule se met à tanguer. Cyrille réagit vite, contrôle la trajectoire et s’arrête immédiatement sur la bande d’arrêt d’urgence. Le pneu arrière droit a éclaté déchiquetant tout au passage. Mince, quelle galère ! En éclatant, il a arraché une partie du fond du coffre de rangement, des appareils ont été éjectés et tous les câbles électriques sont sortis et sectionnés. On sort notre triangle de panne. Le véhicule est bien visible et on a suffisamment de place. C’est déjà ça. Pas de réseau sur notre téléphone portable pour appeler de l’aide ou aviser nos compagnons de route. Ces derniers ne tardent pas à revenir en sens inverse ne nous voyant plus arriver. Le cric et le nécessaire pour un changement de roue est sorti. Avec l’aide de Jean, le pneu est remplacé, le trou béant intérieur colmaté provisoirement avec de l’adhésif et on reprend la route puisque notre véhicule daigne bien démarrer.
Vers 18 h. on atteint le RV Park d’Oaxaca et un premier bilan est posé. Plus aucun appareil intérieur ne fonctionne (frigo, eau, lumière, chauffage). Le système électrique est bousillé. On a perdu un compresseur, un convertisseur électrique, notre table est cassée, l’étui pour les cales et le réchaud à gaz sont endommagés.
Et voilà qu’un orage se prépare qui nous oblige à tout remettre à l’abri. On passe la soirée chez nos amis de Lille qu’on est bien content d’avoir. Finalement, la situation pourrait être pire, on est entier et le véhicule roule. Pour le reste, on verra demain…
Désolé pour le retard, pas d’internet
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2012.03.12 au 18 – Mexico-Teotihuacan-Puebla – réduits |
Les coloniales – Guanajuato – SM de Allende – Querétaro / Mexique
48ème semaine (du 5 au 11 mars 2012)
On quitte Morelia pour le sanctuaire des papillons monarques El Rosario. Avant d’y arriver, on fait un stop à Los Azufres, parc naturel aux eaux volcaniques à l’odeur caractéristique de souffre et zone de production d’électricité géothermique. On se plonge avec délice dans ces eaux thermales dites curatives. Après les bains dans les eaux à 40°, on arrive aux papillons monarques. C’est quelque chose de fou l’histoire de ces papillons. Par millions, chaque année, ils quittent le Canada et les Etats-Unis où ils se sont ravitaillés pour venir hiberner et se reproduire dans les montagnes mexicaines à proximité de Ciudad Hidalgo à plus de 3’000 m d’altitude. Il existe 5 sanctuaires à papillons mais deux seulement se visitent. L’approche du site El Rosario est bien aménagée mais reste longue, raide et bosselée. Enfin, pour que la visite soit réussie, il faut le soleil. Ainsi, par milliers, les papillons monarques volent, se nourrissent et se reproduisent. Sans soleil, ils restent agglutinés les uns sur les autres en grappes. Tout ce petit monde arrive le 2 novembre. Les mâles, après avoir tout donné autant de fois qu’il leur était possible, meurent sur place tandis que les femelles quittent les lieux entre le 20 et le 25 mars pour gagner les régions des Etats-Unis et du Canada où elles iront pondre et mourir à leur tour. Les nouveaux papillons recommenceront le cycle et arriveront dans ces montagnes au novembre suivant. Fascinant et en plus ils sont beaux, ces papillons ! Arrivés avec le soleil, on a profité du spectacle une bonne dizaine de minutes puis les nuages ont rapidement mis fin à notre visite. Avant de repartir, on a pu acheter divers souvenirs et se nourrir auprès des multiples échoppes de marchands jalonnant le sentier jusqu’au parking.
Après une escale dans un parc aquatique faisant office de camping, on est arrivé à Guanajuato. Sur le camping, un peu à l’extérieur de la ville, un seul camping-car américain est installé. Mais, surprise, ce sont des Français, une famille de Lille. Avec un réel plaisir, on fait connaissance de Marieke, Jean et leurs enfants, Louise et Andréa. Génial, ils nous rencardent immédiatement sur quelques tuyaux pour l’accès et la visite de la ville. Sûr que l’on se reverra, leur projet de voyage colle au notre. Guanajuato est une ville reposant sur un dédale de routes souterraines du fait de son passé minier, un vrai gruyère ou emmental. En surface, elle est toute de couleur vêtue, pleine de charme avec ses ruelles débouchant sur de jolies places arborées, de jolies fontaines. On va de surprise en surprise en découvrant la ruelle si étroite que l’on peut s’y embrasser de balcon à balcon, ses balcons en fer forgé, ses corniches sculptées, les statues de Don Quichotte et de son fidèle écuyer Sancho Panza, un musée qui leur est totalement dédié avec des œuvres de divers artistes allant du figuratif à l’abstrait en passant par le cubisme, juxtaposant peintures, sculptures et dessins. Bref, c’était super joli et le soir venu, tout s’illumine et s’anime.
Le lendemain, un crochet par Atotonilco, petit village désolé situé dans une campagne aride dont l’église datant du XVIIIème est remarquable pour ses murs et ses plafonds entièrement recouverts de fresques (classées et inscrites au patrimoine mondial par l’Unesco en 2008). Intéressant à voir puisque c’était à portée de main sur la route nous menant à San Miguel de Allende où on arrive peu après. Encore une ville coloniale aux superbes maisons seigneuriales dissimulées derrière de grands murs. Au centre, les rues empierrées nous conduisent outre les places et églises, à de nombreuses galeries d’art, restaurants chics, boutiques d’antiquités, bars branchés et boutiques d’artisanat. Ici, beaucoup de résidents américains vieillissants ont accaparé les lieux. C’était surtout plaisant de trouver dans notre camping, presque au cœur de la citée, Esther et Erich, deux Zurichois, en voyage sur le continent depuis 2 ans à bord d’un grand camion. Sympa de se retrouver entre Suisses pour une fois, surtout qu’ils parlaient très bien le français.
Samedi, 3ème ville coloniale, c’est le tour de Querétaro. L’hôtel Flamingo Inn accepte sur son parking quelques camping-cars. On est les seuls. On peut disposer de la piscine, WC et douches attenantes. Extra. On fait un tour au cœur historique de la citée profitant ici et là de photographier une mariée dans ce décor magnifique. Toujours de nombreux édifices, églises, couvents, musés bien restaurés et de jolies places ombragées. Ce soir, beaucoup d’animation dans le centre, une course pédestre démarre à 21 h.
Ce dimanche, déplacement jusqu’à Teotihuacan, proche de Mexico. On fait les 220 km qui nous séparent principalement sur des autoroutes payantes mais pour le chauffeur, ce n’est pas une mince affaire. Sur ces autoroutes, même lorsqu’elles sont payantes, on trouve de tout, des cycliste pas toujours sur la voie d’accotement, des piétons qui traversent les voies, un cavalier, des joggers, des vendeurs de fraises sur le bas-côté, des troupeaux de moutons et de vaches avec leur berger, et tout cela au beau milieu d’un trafic permanent de voitures et camions. Il faut véritablement être sur ses gardes. Et comme on ne connaît pas trop bien les lieux, aux abords de Mexico, on a l’honneur de tourner en rond en passant deux fois aux mêmes péages dans les deux sens. Heureusement qu’ils n’étaient que de 15 pesos.
Arrivée sans encombre au RV Park de Teotihuacan. En fin d’après-midi, un orage éclate.
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2012.03.05 au 11 – Les coloniales, Guanajuato, SM de Allende, Queretaro – réduits |
Costalegre – Angahuan – Patzcuaro – Morelia / Michoacan / Mexique
47ème semaine (du 27 février au 4 mars 2012)
Dans le petit village d’Arroyo Seco, on rend visite à Artemio. Il vend du matériel pour le surf et donne aussi des cours. On vient le voir parce que l’on a appris qu’il prend soin des œufs de tortue. Il a aménagé sur la plage un parc où il entrepose les œufs qu’il récupère après le passage de la tortue. Ainsi, après 35 à 40 jours, les bébés tortues sortent des coquilles et gagnent l’océan. Il pense toutefois que son enclos est vide en ce moment. Artemio nous invite à camper dans son jardin et à nous rendre sur la plage pour observer tout cela. Malheureusement, on y est resté qu’un jour et c’était trop peu pour assister à quoi que ce soit. Des vacanciers canadiens rencontrés sur la plage d’à côté ont eu plus de chance mais ils sont là pour 3 mois. Un matin devant leur hôtel, ils ont vu plus de 70 petites tortues se diriger vers l’océan et la semaine passée à 8 h. du matin, une maman tortue était encore là. On aura au moins profité des moustiques au restaurant du village…
L’escale suivante est Angahuan, village d’une communauté indienne Purépecha. On emprunte les routes secondaires. Dans les campagnes, des travailleurs creusent la terre pour en tirer des briques qu’ils sèchent et cuisent. On s’égare, difficile de trouver la bonne route. Deux jeunes à bord de leur Nissan nous proposent de les suivre, ils y vont. Mais quelle carriole ! Elle va tout de travers. Et voilà qu’ils crèvent. Le changement de roue est plus long qu’il n’y paraît et on les quitte sur le bord de la route. Comme d’autres villages traversés, Angahuan est principalement composé de maisons en bois très très rustiques. Si la rue principale est empierrée et bosselée, les autres ruelles sont en terre poussiéreuse. L’eau de cuisine est parfois encore jetée à la rue. Les femmes sont toutes vêtues à l’identique, jupe plissée serrée, tablier uni avec broderie blanche et un châle permettant souvent de porter le petit dernier. On n’est pas trop à l’aise en traversant ce village même qu’ils en voient défiler des touristes. Au petit centre écotouristique du lieu, un autocar est stationné. On ne tarde pas à croiser les occupants qui reviennent de leur randonnée à cheval. On vient tous ici pour aller voir les restes de « l’église » du village de San Juan Parangaricutiro figés dans la coulée de lave noire. C’est en février 1943 que le sol a bougé au milieu d’un champ de maïs pour finalement faire place à l’apparition et à l’éruption du volcan Paricutin, le plus jeune volcan de la planète. Magnifique balade au milieu des pins jusqu’aux vestiges et spectacle totalement surréaliste et grandiose. Continuant notre route, nous avons traversé une région couverte de plantation de cannes à sucre et la récolte par endroit battait son plein. Quel chargement sur les camions ! Notre arrivée à Patzcuaro n’était pas de tout repos. On a pénétré au cœur de la ville où les étalages des marchands envahissaient une partie de la chaussée. Par chance, le passage était possible et on n’a vu aucun mouvement de mauvaise humeur de la part de la population. Sorti de ce guêpier, c’est avec plaisir, que l’on a pris nos quartiers à l’hôtel/RV Park Villa Patzcuaro. Patzcuaro, 2’140 m d’altitude, est une jolie citée indienne avec une architecture coloniale si particulière faite de maisons blanches aux toits de tuiles dont la base des murs est peinte en rouge lie-de-vin. La place centrale est entourée d’arcades et de belles demeures. On y compte aussi de nombreuses églises, l’une d’elles a été transformée en bibliothèque ce qui lui confère une atmosphère bien particulière. Dans les environs, on n’a pas résisté au charme de nous rendre jusqu’à la petite l’île de Janitzio pour y découvrir son artisanat, ses boutiques, ses restaurants en gravissant ses ruelles menant au sommet. Là encore, il valait aussi la peine de nous hisser à l’intérieur de l’immense statue de Morelos où des fresques relatent l’historique de l’indépendance de la région. Dire que j’ai passé par là il y a 32 ans. C’est fantastique d’y revenir, je ne l’aurais jamais imaginé. Par contre, le lac semble bien malade avec ses eaux douteuses alors qu’il était l’un des plus beaux du Mexique. Il paraît que son niveau a brutalement baissé lors du tremblement de terre de 1985 et depuis lors, chaque année, il est moins profond et plus pollué.
Ce week-end, c’est Morelia, qui nous a charmés, magnifique ville coloniale, toute de pierre rose vêtue, elle renferme d’authentiques merveilles architecturales. Elle est l’un des 24 sites du Mexique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO avec plus de 1’400 bâtiments répertoriés. Quel plaisir que de prendre le temps de s’y promener tout un dimanche et quelle animation on y a trouvé. D’abord, jusqu’à 13 h. le centre historique était interdit à la circulation et des vélos étaient à disposition de la population. Quelle bonne idée et il paraît que c’est ainsi tous les dimanches matin. Ensuite, on a assisté à l’inauguration officielle d’une rue piétonne mise à disposition des artistes de tout bord pour y exposer leurs créations. Pour l’occasion, un groupe de mariachis de Guadalajara dans leurs vêtements de parade nous a donné concert et on a pu apprécier la très bonne prestation de la jeune cantatrice Maria de las Mercedes et du groupe de musiciens. En fin d’après-midi, autour du Zocalo, on a admiré le folklore indien interprétant la danse des vieux. Ce sont des jeunes gens vêtus de pantalons blancs brodés, ponchos et chapeaux assortis portant des masques de vieux et la canne qui dansent et tapent des pieds en rythme. Super. Pour clore cette belle journée, Cyrille s’est fait pour la 1ère fois cirer les pompes. Rien que ça…
E CHE LA VAYA BIEN…
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De 2012.02.27 au 04 – Costalegre-Angahuan-Patzcuaro-Morelia – réduits |