Archives mensuelles : décembre 2011

San Francisco – Californie

37ème semaine (du 19 au 25 décembre 2011)

Toujours hébergé chez Viviane et Laurent, ce lundi, nous partons seuls à l’assaut de San Francisco au volant de leur voiture. En suivant le même parcours que la veille, on atteint le pont du « Golden Gate », construit par STRAUSS, un Suisse, entre 1933 et 1937, sur lequel on fait quelques pas jusqu’au 1er pilier. Pour entretenir sa belle couleur et surtout sa structure métallique, 25 peintres sont à l’œuvre en permanence utilisant 2 tonnes de peinture par semaine. Le Wharf et ses quais maritimes très touristiques sont faits pour plaire. On y déguste, comme tout le monde semble-t-il, la soupe de poissons servie dans une soupière en pâte. Si elle n’est pas spécialement excellente, elle colmate en tous les cas les petits creux. Après les boutiques et galeries, on arrive au quai 39 où se trouvent les lions de mer. Il est un peu tard et les lions de mer, pas très nombreux, ne sont plus que des ombres dans le crépuscule mais on les entend. Continuation de promenade sur les quais et retour chez Viviane. Heureusement que Viviane avait pris soin de nous noter la route pour le retour parce que notre GPS n’a rien voulu savoir. Il a refusé de s’enclencher. Mardi, nouvelle immersion dans la citée et prise d’assaut des magasins des environs de Union Square. Entre deux, une éclipse distrayante à bord des fameux « cable cars » qui font que San Francisco, sans eux, perdrait beaucoup de sa saveur. Ce système mobile opérationnel toute l’année est d’ailleurs classé Monument historique. Sans moteur, les waggons sont tractés le long des rails par des câbles continuellement en mouvement. Pour avancer et grimper les collines, le « gripman » accroche sa voiture à l’aide d’une sorte de pince à un câble d’acier sans fin, défilant à vitesse constante (15 km/h) dans une gorge aménagée dans le sol entre les rails. Pour s’arrêter, le conducteur n’a qu’à lâcher prise sur le câble. Dans les descentes, il se laisse glisser en roue libre, ne se servant plus que du frein à main (certaines des pentes peuvent atteindre jusqu’à 21%). Les accidents sont beaucoup moins fréquents qu’on pourrait le penser. A la hauteur de la « Lombard Street », on saute hors de notre tram pour descendre à pied l’une des rues les plus célèbres et probablement la plus tortueuse au monde, très appréciée des automobilistes qui s’aventurent dans les boucles comme dans les montagnes russes. A la belle saison, elle est extrêmement fleurie par les somptueux massifs d’hortensias. En fin d’après-midi, on s’en retourne chez Viviane et Laurent qui nous attendent pour fêter Noël. La table de fête est dressée, les apéritifs sont avancés et le cordial aux œufs est servi. Notre maîtresse de maison sait admirablement bien recevoir, quelle classe ! Le repas est succulent, potage de légumes maison, salade et vol-au-vent. Avant le dessert, on passe au salon où l’on reçoit encore chacun un cadeau. On est gâté comme de grands enfants. En plus du cadeau, on reçoit 4 bottes de Noël (aussi une pour Pierre Olivier absent) pour que le père Noël puisse les remplir de cadeaux les prochaines années. Elle est incroyable cette Viviane, débordante d’attention et d’amour. Elle a réussi à nous faire vivre un vrai Noël à l’autre bout de la terre. Merci pour cette belle fête et tous ces cadeaux.

Mercredi,  il est temps d’adresser nos vœux à tous nos amis ce qui nous occupe une bonne partie de la matinée. Dans l’après-midi, on s’échappe à nouveau jusqu’en ville. Un petit tour au « Golden Gate Park » avec ses musées et jardins puis un coup d’œil au quartier de Haight-Ashbury pour y sentir le mythique milieu de très nombreux mouvements culturels comme celui des hippies et enfin on prend place au premier rang de la scène de théâtre du Club Fugazi où se joue « Beach Blanket Babylone », une comédie grivoise et hilarante typique de San Francisco qui affiche complet tous les soirs depuis 30 ans. Le spectacle était pétillant, coloré et burlesque, il nous a beaucoup plu.

Jeudi, il est temps de libérer la place, trois des enfants de Viviane et Laurent sont arrivés. Quelle belle et grande famille ! Imaginez, 4 enfants ! On fait nos adieux et on se dirige sur Monterey. La visite de l’aquarium de la ville nous enchante. C’est un monde fascinant, magnifiquement représenté. La section consacrée aux méduses est tout simplement exceptionnelle. Eclairées en orange sur fond bleu intersidéral, ces étranges créatures d’une beauté et d’une élégance infinies, évoluent derrière la large vitre d’un aquarium sur une musique New Age. Magique. Egalement des bacs d’anchois argentés qui tournent inlassablement dans un superbe aquarium en forme de dôme. Autre moment fort, le secteur dédié aux hippocampes où l’on apprend beaucoup sur l’animal le plus mystérieux de l’océan. On enchaîne par la visite de la petite bourgade de Carmel, charmante localité au sud de Monterey, véritable repaire de millionnaires (Clint Eastwood en fut le maire il y a 20 ans. Il y vit toujours). Carmel étale ses fastes sur de ravissantes collines couvertes de pins, de cyprès et d’eucalyptus qui descendent jusqu’à l’océan. Le temps d’y admirer le coucher de soleil et on prend nos quartiers pour la nuit dans le parc des vétérans à Monterey.

Vendredi, on commence par un stop à « Point Lobos State Park » où l’on foule les sentiers bordant l’océan. Il paraît qu’on peut y voir des baleines grises à la bonne saison, lors de leurs migrations. Et bien oui, c’est tout à fait vrai. Des jets d’eau sont parfaitement visibles à une distance raisonnable du bord laissant la place à l’affleurement du dos du cétacé et parfois même on en voit la queue (avec lunettes d’approche). Formidable, on est ravi. On reprend la route par la no 1 (Big Sur) car on souhaite faire découvrir cette côte à Doriane jusqu’au camping dans le parc de la « National Forest ». On s’y était arrêté la semaine passée. Le site offre une telle vue dégagée sur l’océan qu’on n’a pas cherché à aller ailleurs.

Samedi, en route pour Santa Barbara. En chemin, on observe à de multiples endroits les lions de mer, éléphants de mer, otaries et phoques qui se prélassent au soleil au milieu des rochers et du sable. Arrivée et installation à l’hôtel Oceana, idéalement situé au bord de la plage à Santa Barbara. Pour passer Noël, on a préféré le confort de l’hôtel à partager avec notre fille. Repas sur le quai offrant une superbe vue sur la rade et la ville.

Ce dimanche, on ne peut résister à une promenade au bord de l’eau avant même le petit-déjeuner tellement il fait beau. En compagnie de Doriane, on arpente la rue centrale de Santa Barbara bordée de commerces. En ce jour de Noël, tout est fermé et c’est bien naturel mais les familles sont nombreuses à profiter du soleil. On va jusqu’à la « Mission » franciscaine sur le haut de la ville, elle aussi fermée. Ce cloître de l’époque coloniale espagnole abrite encore une douzaine de frères et pères. Bel édifice à arcades. On en admire les extérieurs, jardin, crèche et on redescend sur les bords de l’eau. Repas et coucher de soleil sur le quai.

2011.12.19 au 25 – SAN FRANCISCO – réduits
2011.12.19 au 25 – SAN FRANCISCO – réduits – Dodo

Big Sur – Californie

36ème semaine (du 12 au 18 décembre 2011)

Avant de vous raconter notre semaine, on aimerait vous souhaiter à tous un Joyeux Noël.

Cette semaine nous a conduits de Los Angeles à San Francisco. Parmi les différentes possibilités offertes, notre choix s’est porté sur les routes bordant l’océan soit un peu la 101 puis 1a 1, nommée aussi Big Sur. Sur ce dernier tronçon très peu de commodités mais des points de vue tous les 100 m. La force évocatrice de la nature se révèle stupéfiante sur cette partie de la côte. La route a parfois l’air de s’accrocher désespérément aux falaises pour ne pas s’abîmer dans la mer.

On a découvert une rue commerçante très agréable au cœur de Santa Barbara et parcouru les rues très décorées du village viticole de Solvang aux origines danoises. Nos divers stops pour les nuitées nous ont menés tantôt en bordure de plages magnifiques, tantôt en léger surplomb de l’océan pour terminer dans un RV Park en bordure d’une autoroute mais juste derrière la dune dissimulant l’océan.

En plus de découvrir des points de vue splendides, on a eu le plaisir d’assister au passage de plusieurs dizaines de dauphins. Quel spectacle fascinant de les voir s’ébattre dans ces eaux avec légèreté et aisance et quel régal de les savoir libre. Un peu plus loin et à plusieurs endroits, on a pu observer à loisir des éléphants de mer et des lions de mer étalés sur les rochers quelques mètres plus bas. Quels mollusques étonnants !

Durant la semaine, nous avons croisé, Daniela et David, un couple des Grisons avec leur véhicule acheté sur place, Thomas de Schaffhausen, organisateur de festival, qui a eu un regard curieux sur nos plaques, et toute une famille de Bordeaux avec 3 garçons magnifiques. Ces derniers, arrivés tout comme nous à Halifax en juillet, étaient en route pour le Mexique où ils doivent être maintenant. Nous nous réjouissons d’avoir de leurs nouvelles. C’était des rencontres très agréables.

Depuis vendredi, nous sommes arrivés dans la région de San Francisco où nous avons été accueillis chaleureusement par Viviane et Laurent, un couple adorable de Jurassiens installé aux Etats-Unis depuis 30 ans. C’est grâce à Viviane que tous nos petits soucis d’assurance et de visa ont trouvé une solution. Disponible, serviable, compétente, quelle chance on a de la connaître. C’est une amie d’école et malgré les 30 années qui ont passé sans que l’on n’entretienne une relation, elle a répondu présente au premier coup de fil. Quel exemple et quelle générosité. Une chambre était prête pour nous dans leur magnifique maison. En parfaite maîtresse de maison, samedi, elle nous a aidés à réceptionner notre fille, Doriane, à l’aéroport et nous a servi une authentique choucroute. Dimanche, Laurent et Viviane nous ont emmenés à San Francisco pour un premier et large aperçu de la ville de nuit, apéritif au haut d’une tour d’où l’on avait une vue sensas sur toutes les lumières et ponts de la baie et repas dans un restaurant où l’on s’est fait servir de bons petits plats de poissons succulents.

Voilà, nous sommes bien gâtés entourés d’amis formidables et de notre fille chérie.

A bientôt

 

2011.12.12 au 18 – Big Sur – Californie – réduits

Malibu – Californie

35ème semaine (du 5 au 11 décembre 2011)

Lundi, on a quitté notre RV Park de Palm Springs pour nous rendre à Perris (Lake Perris Recreation Area – il y a un camping). On a choisi de passer par la montagne plutôt que de prendre l’autoroute. Bonne idée, d’abord parce que cela nous a fait traverser les villes accolées à Palm Springs qui sont toutes aussi jolies que la maîtresse ensuite parce que la route de montagne nous a offert un superbe point de vue sur la Coachella Valley et nous a fait traverser un joli plateau d’altitude de la San Bernardino National Forest. Des ranchs, des sapins, du soleil, mais une température assez fraîche tout de même, pas plus de 3 °. Après une bonne descente, on a atteint notre but. On y a trouvé un camping exceptionnellement fermé jusqu’à jeudi, indication fournie par Mme la ranger. On a tourné les talons (la nuitée était  à 45 $) et on s’est arrêté dans un RV Park de Perris à 35 $. L’escale suivante nous a conduits à Hesperia et mercredi, on est arrivé sur la côte Pacifique dans un State Park au pied des Santa Monica Mountains, en prenant soin de contourner l’agglomération de Los Angeles un peu effrayante. On a apprécié de retrouver l’océan et on s’est réjouit de pouvoir y admirer des pélicans par dizaines. Jeudi, on s’est accordé une journée relax au soleil. Vendredi, après une petite balade, départ pour une immersion dans cet univers Hollywoodien, notamment la découverte des 43 km de côtes spectaculaires de Malibu. Mon guide indique qu’il y a là un repaire de célébrités depuis le début des années 1930 et que des vedettes de la stature de Tom Hanks ou Barbara Streisand y résident encore aujourd’hui ! Malgré la richesse et les célébrités qui y sont concentrées, en parcourant ce bord de mer, on a été agréablement surpris d’y trouver un grand nombre de plages publiques parfaitement accessibles à tout un chacun et un environnement tout en simplicité. Les parkings des plages sont toutefois payants s’agissant de State Beach. Pour faire comme les célébrités, on a pris nos quartiers au Malibu Beach RV Park, autre style de demeure, avec vue sur l’océan et ses couchers de soleil. Samedi, on a donné congé au chauffeur et à la cuisinière et on a testé les deux restaurants du voisinage auxquels on pouvait accéder à pied, fait assez rare il faut bien le dire. Ni l’un ni l’autre ne nous ont laissé un souvenir impérissable, rien de comparable avec le meilleur établissement rencontré au cours de notre périple qui est sans conteste le Madeleine’s Petit Paris tenu par Maddy et Gaspard dans le New Jersey.

Ce dimanche, on est retourné à l’assaut des alentours de Los Angeles en passant par Beverly Hills et en gagnant le mythique Hollywood Boulevard, sa colline et sa promenade des célébrités « Hollywood Walk of Fame ». Beaucoup de magasins à paillettes, à lingerie et à déguisements divers de chaque côté, beaucoup d’étoiles incrustées dans le trottoir et beaucoup de noms inconnus à nos oreilles. Sur ce boulevard, somme toute assez banal alors que je l’imaginais clinquant (il est vrai que l’âge d’or du cinéma est bien loin), on y a trouvé et acheté un nouvel appareil photo pour remplacer celui acquis dans le Yukon/Canada qui a mal supporté la chute… Ce sera notre Oscar à nous, un beau souvenir.

Dans cet environnement survolté de Los Angeles et de ses 88 villes tentaculaires, représentant une population de quelque 10 millions d’habitants, il est particulièrement agréable et surprenant de trouver des coins tels que ceux préservés par les « State Park » comme celui où on s’est installé, proche de Malibu, à côté de l’océan. On y était quasiment seuls en compagnie de petits lapins, d’écureuils, de biches dans les environs et de jolis oiseaux bleus.

A+

2011.12.05 au 11 – Malibu – Califonie – réduits

Quartzsite – Arizona

34ème semaine (du 28 novembre au 4 décembre 2011)

Lundi, on fait une nouvelle
tentative pour nous installer dans le RV Park de nos amis Valaisans, Bernadette
et Raymond, mais toujours sans succès. Le gardien au portail nous a reconnus. On
leur fait un coucou et on part nous installer sur un autre parc qui se révélera
banal et assez bruyant. Le lendemain, on les retrouve pour dîner et passer un
bout de l’après-midi ensemble (achat de mousse pour remplacer celle de notre
banquette usagée et visite d’une exposition de RV à vendre pour le plaisir et
la curiosité de Cyrille surtout). Le soir, on va au bord du lac Fortuna à
quelques km de Yuma. Campement gratuit autorisé jusqu’à 14 jours. On y est seul
et la nuit arrive vite. Mercredi, on découvre un peu mieux ce plan d’eau et comme
il fait beau, on reste là. Quelques pêcheurs et d’autres campeurs arrivent dans
la matinée. Jeudi, c’est nuageux, départ pour Quartzsite, à 100 km, direction
nord. Parcours à travers le désert par une belle route. Soudain, un poste de
gardes-frontière. Tous les véhicules passent un à un (la frontière mexicaine
n’est pas très loin). On présente nos passeports et on peut continuer.
Quartzsite, c’est spécial. Le lieu est essentiellement habité par des
camping-caristes. Des terrains très vastes sont à disposition, sans aucune infrastructure.
Certains sont gérés par l’Etat avec station de vidange, toilettes et une
modique somme est encaissée (40 $ pour 14 jours ou 180 $ pour 6 mois), d’autres
sont totalement gratuits mais limités à 14 jours, sans aucun service. Les
commerces de la ville s’étalent de chaque côté d’un croisement avec quelques RV
parks conventionnels. Il  paraît qu’il y
a des centaines de milliers de camping-caristes ici en janvier pour la
gigantesque brocante. Ça doit être quelque chose…On reste là 2 jours au cours
desquels on essaie deux restau pour le midi, deux parkings pour l’internet et
un bar pour y passer une soirée en musique. La clientèle est là pour danser et
s’amuser, à côté de deux tables de billard. La température a chuté. Au réveil
4° et pas plus de 10 à 15° dans la journée. Samedi, départ pour l’Ouest. A
l’entrée en Californie, poste de contrôle sanitaire. Non, nous n’avons pas de
fruits/légumes. On peut continuer. Désirant un peu nous dérouiller les jambes,
on entre dans le « Joshua Tree National Park » mais, quelques km plus
loin, on constate que l’altitude s’élève et que la température descend. Mince,
il va faire trop froid. En plein après-midi, à peine 7° et un vent glacial. On
renonce et on s’installe en plaine, d’abord à « Desert Hot Springs »
puis à « Palm Springs » où nous sommes ce dimanche soir.  On a passé entre les deux localités, dans une
zone envahie d’éoliennes. Selon mon guide, Palm Springs a connu des hauts et
des  bas. Autrefois, lieu de villégiature
de Sinatra, d’Elvis et d’autres stars, la ville a perdu de son cachet dans les
années 80. Mais elle a repris du galon depuis, car la jeunesse branchée et les
célébrités d’aujourd’hui en apprécient le côté rétro-chic, les bungalows en
verre et en acier, les hôtels de charme à la déco d’origine et les pianos-bar
où les martinis sont excellents. Paradoxe des lieux, il est possible d’y faire
des randonnées dans les canyons regorgeant de palmiers ou de skier sur une
neige impeccable (voir les deux dans la même journée). On a trouvé
particulièrement charmant le cœur de la ville aux arcades recouvertes de
bougainvilliers en fleurs mais on a aussi remarqué un grand nombre de commerces
aux portes définitivement closes depuis la dernière crise.

Ça sera tout pour cette semaine.
Malgré les fleurs et le soleil, on est bien en hiver. Le chauffage marche matin
et soir. Ici, il fait nuit très tôt, à 17 h. déjà, et le soleil se lève à 7 h.
du matin.

HAKUNA MATATA…

2011.11.28 au 3 – Quartzsite – Arizona – réduits