TAFRAOUT

 

Du 8 au 16 février 2014

En route pour Tafraout dans l’Anti-Atlas en passant par Aït-Baha. On a 336 km à faire par une route sinueuse et très plaisante souvent à flanc de colline, à voie unique. C’est-à-dire que chaque fois que l’on croise un véhicule, il faut se pousser sur le côté en quittant le ruban de bitume et l’autre en face fait de même. Ainsi, on a le temps de se dire bonjour ou de faire un signe « merci » au passage. Beaucoup d’arganiers dans les campagnes et voilà les premiers amandiers en fleurs qui nous ravissent. Arrivée sans encombre à Tafraout situé à 1200 m d’altitude. D’emblée, on est enthousiasmé par le site environné de superbes barrières de montagnes de grès et de granit rose. C’est une véritable exposition de pierres et de rochers aux formes des plus surprenantes et parfois fantastiques (Tête du Lion, Chapeau de Napoléon, etc.). La chaleur qui y règne nous surprend également. Il fait bon chaud. Le camping est saturé mais juste à côté, une vaste zone est mise à disposition des camping-caristes. Ça a l’air super, chacun dispose d’un bel espace, parmi les touffes d’arganiers, d’amandiers et de palmiers. C’est carrément mieux qu’au camping où les cc sont alignés serrés derrière un mur. On est plus de 80 à être installés là. Une taxe journalière symbolique est encaissée chaque soir par un duo de surveillants (10 DH = € 1.—).

Le charme de Tafraout nous conquiert. Il est aisé de parcourir la ville à pieds. Annoncée comme la capitale de la babouche, on ne tarde pas à la découvrir, les échoppes sont les unes à côtés des autres. La BTT de TAFRAOUT, c’est une babouche tout-terrain berbère tout à fait différente d’une babouche arabe pointue. Ça, il fallait le savoir !

Les montagnes autour de nous invitent à la balade. On ne s’en prive pas et cela nous régale. C’est du bonheur. En plus, on peut petit-déjeuner dehors, c’est formidable. On en est ravi. Pour sûr que l’on ne va pas bouger de sitôt.

Tafraout est la capitale des Ammeln, une tribu célèbre pour son sens des affaires et son dynamisme. Les femmes ont toutes le même costume, elles s’enroulent trois fois dans une large étole noire ornée d’une fine bordure colorée qu’elles fixent à l’aide de deux fibules. Elles ont ma foi une bien belle et fière allure.

On ne manque pas d’aller faire un tour avec le véhicule jusqu’aux « rochers peints », curiosité des environs. C’est un artiste belge qui, en 1985, a déversé 19 t. de peinture bleue et rouge sur des blocs de granit rose. Quelle idée !!! Il fallait être Belge pour y penser. Comme l’œuvre s’estompait en raison des pluies, des chèvres et du temps tout simplement, de nouveaux coups de peintures ont été donnés dernièrement…

On ne s’est pas éternisé sur place, c’était tellement bizarre et pas vraiment à notre goût, et on a enchaîné par un tour dans les gorges d’Aït-Mansour, beaucoup plus enivrantes. C’était comme de la magie d’arriver, après une route tortueuse sillonnant un paysage sec et caillouteux parmi des montagnes pelées, dans un canyon ocre laissant bientôt la place à des gorges et leur oasis à la végétation luxuriante. Anxieux à l’idée de ne pas pouvoir passer, on n’a pas vraiment osé s’arrêter, progressant finalement trop rapidement dans ce décor féérique. On s’est promis d’y revenir à pied si on repasse dans la région. Retour à Tafraout en poursuivant notre route par Izerbi.

Il fait si bon qu’on invite Francette et Michel à nous rejoindre. Le week-end passé, les voilà qui arrivent. Quelle joie de les retrouver et quel plaisir de partager nos promenades, nos repas, nos moments de « farniente ». En leur compagnie, on salue une nomade sous sa tente non loin de notre campement. C’est un monde trop étrange pour nous. Comment est-ce possible de vivre sous tente en permanence en allant chercher son eau avec un âne, en ne bénéficiant d’aucun appareil électrique et en vivant dans la fraicheur nocturne. Particulier aussi d’utiliser l’arganier comme armoire en y glissant habits, sachets et articles divers dans ses branches. Aucun parallèle ne peut se faire entre leur niveau de consommation et le nôtre.

Dimanche 16 février, le temps se gâte, c’est couvert et plus frais. On quitte Francette et Michel qui partiront pour Marrakech alors que nous allons nous diriger sur l’océan. Bonne route à vous.

Une réponse à TAFRAOUT

  • Adele Revet dit :

    OH LA LA! Vos photos de Ait-Mansour – Oh my God! Oh my God! Oh my God!! Je veux y aller- La route etroise me rendra un peu nerveuse mais comme je ne vois pas beaucoup de traffic, ca me parrait un peu moins pire! Vous etes si loin au sud- que je suis chanceuse d’etre avec vous….. Bisous d’ Adele qui est encore au Mexique pour seulement une autre semaine!

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