Savannah en Georgie et Charleston en Caroline du Sud

64ème semaine (du 25 au 1er juillet 2012)
On se réveille lundi matin sous un ciel toujours très chargé. C’est pluvieux, le ciel est gris, l’orage menace. On atteint Savannah en fin de journée, sur la côte Atlantique. La ville vient d’être rincée. Au « Visitor Center » situé dans l’ancienne gare magnifiquement restaurée, un charmant jeune homme nous renseigne dans son français d’école. Les campers peuvent stationner sur le parking adjacent pour 7 $ par 24 h. C’est parfait. On est à deux pas du centre ville. De plus, un bus gratuit exécute un circuit dans la ville qui donne un bon aperçu du cœur historique. D’autres compagnies de bus offrent des circuits touristiques avec commentaires anglais pour une vingtaine de dollars par personnes. On peut également faire des promenades en calèche ou découvrir le circuit des maisons hantées avec récits d’outre-tombe. Savannah est l’une des plus jolies villes d’Amérique du Nord et les touristes y affluent. Agréable de la parcourir en traversant les jolis petits squares (21 au total) aux chênes vénérables où pendent des guirlandes de mousse espagnole et bordés de superbes maisons couleur pastel. Son vieux port cotonnier conserve près de 2’500 bâtiments à caractère historique et les photos anciennes exposées nous transportent aisément virtuellement dans cet univers. Pour cette visite, fort heureusement, on a profité d’une température en forte baisse (donc supportable) et la pluie nous a épargnée. En soirée, un excellent guitariste nous a gratifiés de son concert à la terrasse d’un établissement de la « City Market ». Dans ces moments là, on est sûr que les « Béberts » seraient comme des coqs en pâte… par ici.
Mercredi matin, ciel à nouveau bleu. On se déplace jusqu’à Beaufort en Caroline du Sud, petite ville présentant toujours les traces de l’opulence des riches planteurs du XVIIIe s. enrichis par la culture de l’indigo et du riz. Le parking de la marina nous accueille pour la nuit et on profite de faire quelques lessives dans la « laundry » à disposition.
Toujours bordant la côte Atlantique, l’étape suivante nous conduit à Charleston. Le parking du « Visitor Center » est complet. On trouve à stationner autour d’un petit parc en face. Le film présenté au « Visitor Center » sur la ville ne nous emballe pas, juste une pub pour 2 $ par personne. Néanmoins, en cette fin de journée, avec une chaleur déclinante, on a apprécié la visite de la ville, pas à pas, suivant les lieux d’intérêts signalés par le guide. On a bien aimé les parcs bordant l’estuaire et voir les maisons de maîtres du quartier de « Battery » mais n’allons pas plus loin, on n’a pas visité les intérieurs qui sont décrits comme superbes de celles qui sont ouvertes au public. On a essayé de profiter de la musique en live d’un bar mais cela a raté. Les « sandwiches » étaient très quelconques et le musicien n’avait toujours rien joué à 8 h. du soir. Retour au cc et déplacement pour la nuit sur un parking d’un centre commercial à l’extérieur de la ville.
Vendredi matin, la fraicheur de la nuit est rapidement dissipée. La température atteint très vite les 35°. On profite d’une bonne connexion « internet » pour expédier quelques mails notamment celui d’une demande de réservation pour le retour par bateau de notre cc. On reprend la route. Arrêt pour dîner dans un restaurant où on apprécie la climatisation. Arrêt suivant au camping du « Buck Hall State Park ». C’est complet mais le gérant nous propose un camping dans la forêt voisine « National Forest ». Pourquoi pas, allons-y. On s’y installe en étalant nos chaises, tapis de sol, auvent. Il n’y a qu’un autre campeur sur le site. Aspergés de produit anti-moustique tout va bien jusqu’à l’heure du souper où là, ce sont d’autres bêbêtes qui nous attaquent malgré l’anti-moustique. En plus, il n’y a pas d’air. Ça suffit, on remballe. Installation sur le parking d’un Walmart dans la ville suivante, à Georgetown.
A 23 h. l’air est encore moite et chaud, ça pue et on apprécie de faire nos courses dans la fraîcheur du magasin.
Samedi, à l’étape suivante, on se rend compte que les vacanciers sont là. Le State Park avec camping et air de plaisance est pris d’assaut. Il n’y a pas moins de 109 entrées prévues dans le camping aujourd’hui. C’est l’effervescence partout. On passe.
Nouvelle tentative d’approche de l’eau en fin d’après-midi à Surf City en Caroline du Nord. Extra. On peut se poser et enfin sentir un peu d’air marin souffler sur la plage. On respire, on se baigne, on se promène. Pour la soirée et la nuit, on se rabat à nouveau sur le parking le plus proche d’un centre commercial avec internet. Là, pas de souci, on ne gène personne et les gérants des magasins nous acceptent. A noter qu’à chaque fois, on va leur demander s’ils nous autorisent à dormir sur leur  parking. En général, c’est le cas sinon on va sur le parking suivant.
Ce dimanche matin, on rédige ce petit papier tout en transpirant toujours sur le parking.
On vient d’apprendre qu’une tempête s’est abattue sur 4 états au nord de notre position. Il se pourrait bien que cela soit l’ouragan « Debby » qui a retrouvé de nouvelles forces. Un peu inquiétant tout de même.
On vous embrasse tous.

Savannah en Georgie et Charleston en Caroline du Sud – réduit

Golfe du Mexique (fin)

63ème semaine (du 18 au 24 juin 2012)

Encore un petit tour en ville de Nouvelle Orléans avant de poursuivre notre périple par la côte en direction de l’état suivant, le Mississippi. Dans cet état, on passe la nuit à Biloxi sur un RV Park où la connexion « internet » ne fonctionne pas. Le lendemain, on jette un coup d’œil au State Park Shepard, la mer est comme un marais et les moustiques nous font la fête. On en repart vite et on atteint déjà l’état suivant, l’Alabama. On emprunte un grand pont qui nous mène à « Dauphin Island ». On n’y trouve aucun stationnement possible entre les maisons, les accès sont en sable mou. On poursuit notre route en empruntant le ferry pour Fort Morgan. La situation pour nous stationner n’est pas meilleure et on s’éloigne de la côte pour nous poser sur un parking commercial à Foley pour la nuit. En reprenant la route le jour suivant,  après quelques miles déjà, on atteint la Floride. Au « Visitor Center » de Pensacola, on nous indique un camping (Gulf Islands National Seashore) près de Fort Pickens. On s’y installe pour 2 nuits. Le camping est situé sur une languette de terre, l’océan est présent des deux côtés et accessible à pied par des passerelles. Très jolie plage d’un sable incroyablement blanc et pur ressemblant à du sucre cristallisé. L’eau paraît claire mais en y regardant de plus près, elle est un peu bouillon verdâtre.

Après ces 2 journées, on poursuit direction « Destin » où on s’installe à « Grayton Beach State Park ». Une heureuse surprise nous y attend. Nos amis de Lille, avec qui on a voyagé au Mexique, sont là. C’est formidable de les retrouver après plus de 2 mois (n’est-ce pas Louise, merci encore pour ton petit mot si gentil). Ils sont en pleine forme. On passe un bon moment à nous raconter nos étapes, visites et projets. C’est bien agréable de retrouver des connaissances quand on est si loin de nos amis et de nos familles.

L’accès à l’océan depuis le camping est un peu éloigné mais, à vélo, il y en a pour 2 minutes. Cyrille s’élance à l’eau qui est belle et on apprend que la baignade est déconseillée en raison de mauvaises bactéries. Samedi soir, on y retourne pour admirer le coucher du soleil et on constate que le ciel est bien menaçant. On regagne notre cc pour tout réduire mais l’orage n’éclate pas.

Le lendemain, dimanche matin, quelqu’un frappe à notre porte. C’est pour nous aviser qu’une tempête se trouve depuis la nuit dernière à 300 miles au milieu du Golfe et que, par précaution, le camping est évacué. On nous conseille de quitter la zone côtière pour nous diriger sur le nord du pays.

Nos voisins demeurant dans la région de Tampa sont surpris de cette décision. La tempête est loin et une tornade est justement sur leur région. Rentrer chez eux n’est pas la solution et ils avaient réservé l’emplacement pour 2 semaines…

Nous voilà donc en route pour le nord. On quitte le Golfe du Mexique sans y jeter un dernier coup d’oeil. On roule sous un ciel très chargé et menaçant. Un peu de pluie par moment mais rien de particulier. La température reste aux alentours des 25°. Par les infos, dimanche soir, on apprend que la tempête nommée « Debby » s’est diluée.

Ouf, tout va bien.

2012.06.18 au 24 – Golfe du Mexique (fin) – réduits

La Louisiane

62ème semaine (du 11 au 17 juin 2012)

Fin de matinée, on quitte le « State park » puis le Texas pour débarquer en Louisiane par une petite route côtière souvent sans vue sur la mer mais longeant des rivières ou canaux. Un premier stop sur une plage où l’on passe une fin de journée tranquille avec les plateformes pétrolières en toile de fond. A tout moment, des pélicans traversent les airs partageant cet espace, de temps à autre, avec les hélicoptères qui font des allers/retour jusqu’aux plateformes. L’eau est toujours aussi brunâtre et on est loin d’une plage idyllique. Un tonneau rouillé est à quelques pas de notre stationnement et fait de l’œil aux oiseaux marins picorant les algues. L’endroit est surtout agréable parce qu’on y est seul, les autres usagers étant à plus d’une centaine de mètres. Après une très bonne nuit et bien installé, on comptait y passer la journée et la nuit suivante mais, soudainement, on s’est précipité pour rentrer notre store et réduire nos affaires devant le vent qui précédait l’orage. Sans traîner, on a quitté les lieux pour ne pas rester ensabler.

Visite du pays cajun et des bayous. C’est à Abbeville, que nous avons rencontré nos premiers Cajuns de Louisiane, c’est-à-dire des personnes d’origine acadienne, qui savent encore le vieux français parce qu’elles l’ont pratiqué avec leurs grands-parents et parents. Ces personnes de plus de 60 ans ont cependant totalement renoncé à transmettre cette langue à leurs enfants. Au cours de leur scolarité, elles se faisaient taper sur les doigts par les maîtres et maîtresses à chaque fois qu’un mot français était prononcé. L’interdiction de l’usage du français dans les écoles louisianaises date de 1915 et il n’y a été réhabilité qu’en 1968.

Toujours à Abbeville, à la maison de la culture, nous avons pu prendre connaissance de la tragédie du peuple acadien lors du « Grand Dérangement » par un documentaire « The Cajun Way, Echoes of Acadiana» en français. On y apprend que ce peuple installé au Canada, en Nouvelle France (l’Acadie), a été persécuté et déporté par les Anglais dès 1755 devenu maître du territoire, l’actuelle Nova Scotia. Terres confisquées, bétail volé, maisons brûlées, familles séparées, les populations acadiennes ont été dispersées dans les colonies américaines afin d’éclater leur unité. Sur 13’000 Acadiens, 10’000 furent déportés et la moitié périt lors de ces déportations. C’est en 1785 que débarquèrent à La Nouvelle-Orléans sept bateaux bourrés à craquer des derniers réfugiés (près de 1’500)….

Poursuivant nos visites en terres cajun, après un crochet à l’usine TABASCO, là où est produite cette sauce si pimentée, nous avons passé à Lafayette, St Martinville, Breaux Bridge et quelques autres villages.

Les bayous font parties intégrantes du paysage cajun. Ce sont des eaux dormantes, méandres de rivière occupés par un lac ou bras mort de delta. Nous avons adoré découvrir le bayou du lac Martin lors d’un tour en bateau conduit par un authentique cajun, Norbert Leblanc. Bordé de cyprès plus que centenaire couverts de mousse espagnole, ce lac est d’une exceptionnelle beauté avec ses nénuphars, crocos, tortues et oiseaux.

Avant d’atteindre la Nouvelle Orléans, nous avons fait un stop à la plantation Laura à Vacherie où nous avons apprécié la présentation faite par notre guide francophone mais le domaine des esclaves n’a pas vraiment été abordé. Encore un volet terrible de l’histoire que celle des esclaves des plantations de coton ou cannes à sucre et quelle émotion de réaliser qu’il y en avait là comme à tant d’autres endroits.

La Nouvelle-Orléans, New Orléans, Nolins ou Nola comme disent les Américains. Ce qui se visite prioritairement est le « French Quarter », une perle architecturale, un ensemble de bâtiments aux façades couvertes de balcons et galeries en ferronnerie. Si durant la journée, la visite est tranquille, peu à peu, on sent la température monter notamment sur Bourbon Street où la musique jaillit de tous les troquets bien avant le coucher du soleil. Parmi cette surenchère de décibels, les touristes affluent nombreux et passent d’un établissement à l’autre, le gobelet à la main. Nul doute que cette rue reste animée fort tard dans la nuit. Pour notre part, vers 23 h., on a préféré regagner nos pénates, c’était suffisant.

Durant la semaine, on a profité de découvrir la cuisine cajun, une synthèse des traditions gastronomiques françaises, espagnoles, antillaises, adaptée aux produits de base des bayous : riz, coquillages, poissons, aligators, crustacés (crevettes, crabes, écrevisses). Avec ses ingrédients, les sandwiches deviennent des po-boy, les soupes – du gumbo, la paëlla – le jambalaya.

Pour conclure, on vous envoie un clin coup d’œil du Mississippi, 3ème plus grand fleuve du monde qui borde Nolins. Les bateaux à aubes y naviguent encore… pour les touristes bien sûr.

 

 

2012.06.11 au 17 – La Louisiane – réduits

Dallas – Texas

Dallas – Texas

61ème semaine (du 4 au 10 juin 2012)

On quitte Austin pour Houston, au sud. A l’approche de la ville, les autoroutes s’enchevêtrent, se chevauchent, se croisent. C’est un amoncellement de rampes, ponts, viaducs comme dans presque chaque ville américaine et la circulation y est dense. Le GPS, la maîtrise et le calme du chauffeur, nous permettent d’arriver sans encombre au cœur de la citée. L’autoroute quittée, c’est un autre monde qui se présente à nous. Les hauts buildings sont là, les rues sont tranquilles, la police patrouille à cheval, des places de parking sont disponibles avec parcomètres. Peu de piétons dans les rues, tout semble paisible. On découvre le stade de baseball. Le prochain match est pour demain soir. Voilà qui doit remplir les énormes parkings des environs. En entrant dans un pub, on est étonné d’y trouver plein de monde, surtout des hommes et le brouhaha est total. En fin de journée, on atteint Galveston sur le golfe du Mexique. On passe la nuit sur le parking d’une zone commerciale.

Mardi matin, je jette un coup d’œil sur le site fédéral de l’immigration, USCIS, afin de savoir où en est notre demande de prolongation de séjour. Et là, c’est la surprise, je remarque qu’ils ont statué et s’en tiennent à la réponse précédente sans nous prolonger notre séjour. C’est le branle-bas de combat. Je n’y vois aucun délai accordé (notre autorisation se terminait au 21 mai 2012). Le GPS nous informe que la trajectoire la plus courte pour le Canada passe par Detroit et compte 2000 km. On essaie une démarche auprès d’un bureau USCIS à Houston mais ce n’est pas le bon service, il faut prendre rendez-vous par Internet sur le site. On décide d’obtempérer et de nous diriger sans perdre de temps sur le grand pays voisin du nord. Cyrille se met au boulot et au volant du cc, il remonte tout le Texas jusqu’en Arkansas où l’on s’arrête pour dormir. Avant d’aller manger, je téléphone à Viviane pour lui signaler notre mésaventure. Elle me suggère de leur adresser un mail. Je retourne sur le site pour envoyer le message et là, je réalise que j’ai interrogé l’USCIS en donnant mon premier numéro de dossier au lieu du deuxième numéro. Ainsi, en inscrivant le bon numéro (deuxième), il apparaît que l’USCIS n’a pas encore statué sur notre sort et que notre demande est toujours en suspend. Je suis dans mes tous petits souliers et fort peu fière de moi. Voilà que l’on vient de faire 600 km inutilement, sans compter les heures de concentration et de fatigue que j’ai fait subir à Cyrille. Il est aux anges…

Mercredi, retour sur nos pas, on revient sur le Texas pour nous diriger sur Dallas. Arrêt à Mesquite, où l’on prend des billets pour le prochain rodéo de vendredi soir et continuation sur Cedar Hill State Park dans les environs de Dallas. Le ciel menaçant fait place à l’orage lorsque l’on arrive au State Park. On s’installe sous la pluie et elle nous tiendra compagnie une bonne partie de la nuit. On quitte le State Park le lendemain sans regret (cher, douches sales et environnement détrempé). Tour de ville à Fort Worth et fin de journée dans le quartier touristique de la ville, l’historique Stockyards offrant quantité de restaurants, saloons et magasins de souvenirs, de bottes et des fameux chapeaux de cowboy. Après l’apéritif en musique, on passe la soirée au Billy Bob’s, haut lieu de la vie nocturne pouvant contenir plus de 600 personnes. Immense halle comprenant salle de casino, salle de billards et surtout salle de danse avec musiciens et bar sans oublier un coin magasin et un coin restaurant. On y trouve essentiellement une clientèle locale, attachée aux traditions, les filles sont en short et bottes et ces messieurs portent fièrement leur chapeau « Stetson ». Ils sont là pour danser et ne s’en privent pas. L’ambiance est bon enfant et agréable. Une entrée de 2 $ est perçue, les consommations sont facultatives, elles se prennent au bar. On passe une nuit tranquille sur le parking voisin.

Vendredi, tour de ville au cœur de Dallas. A pied, on découvre le Memorial John F. Kennedy, assassiné en 1963 (bientôt 50 ans) et dans le parc des pionniers commémorant la conduite du bétail lors des grandes traversées sud-nord (3’000 têtes – sur 6 semaines),

 on est ébloui par les sculptures de bronze représentant un troupeau de bœufs à larges cornes descendant une colline et traversant la rivière sous la conduite de 3 cowboys à cheval. C’est touchant d’authenticité et remarquable. Repas de midi dans le quartier de West Village et soirée au rodéo de Mesquite. La fête est dédiée aux enfants, nombreux parmi l’assistance, et commence par la distribution de chapeaux et bandanas rouges (on en a aussi reçu).  Sono à fond, la fibre patriotique vibre au passage de la cavalière blonde portant fièrement le drapeau américain sous le défilé d’images sur écrans géants des grands espaces et des soldats en action. L’hymne national puis le slogan « America, you like it or you leave it » clôturent ce préambule. On a pu admirer la parfaite maestria des cowboys dans les diverses épreuves : rodéo sur cheval, rattraper un jeune taureau et le stopper au sol, prendre un veau au lasso et lui lier les pieds et, au final, chevaucher le taureau quelques secondes. Toutes les séquences sont filmées et rediffusées sur les écrans permettant ainsi de revoir les scènes qui se déroulent si rapidement. On a bien aimé aussi la démonstration des futurs cowboys dès 4 ans (portant casque et gilet de protection) chevauchant les moutons ainsi que l’épreuve de vitesse des cavalières passant autour de trois bidons. En intermède, tous les enfants ont été appelés dans l’arène et ont été invités à stopper deux veaux lâchés parmi eux. C’était hilarant. Nuit tranquille sur le parking.

Samedi, on se rend au Fair Park de Dallas où un festival rock se déroule dans le stade de Cotton Bowl. C’est Tito, un Argentin ayant joué du foot en Espagne, vivant à Chicago, rencontré en Arkansas, qui nous en a parlé. Il a un pote musicien dans le groupe MANA qui s’y produit.  Le festival commence à midi. On règle le parking 15 $. On achète 2 billets, les plus chers à 90 $ par personne, permettant de circuler sur le festival ainsi que des bons pour repas et consommations. Les premiers concerts ne nous emballent pas. On décide de retourner à la voiture pour y prendre l’appareil photo. Au retour, c’est la tuile, l’entrée nous est refusée. Notre bracelet ne permettait pas de sortir de l’enceinte. Aucune discussion possible que ce soit avec le contrôleur ou le policier qui est appelé à la rescousse. Seule la possibilité de racheter des billets nous est offerte (les moins chers sont à 30 $). Ben voilà, ce genre de mésaventure nous arrive aussi. Nous aurions dû mieux nous renseigner avant de sortir de l’enceinte. Cyrille est prêt à faire bonne figure mais je reste trop fâchée contre moi pour obtempérer. Retour au camper et on quitte Dallas direction Houston. Dimanche, on atteint Port Arthur. Les alentours sont recouverts d’énormes complexes pétro-chimiques. Le State Park de Sea Rime nous autorise à passer la nuit au bord de la mer mais n’offre aucun service. L’eau est brune et la plage est couverte d’algues et de détritus.

Voilà pour cette semaine. Des hauts et des bas, c’est aussi cela les voyages…

2012.06.04 au 10 – Dallas – Texas – réduits

Austin 2 – Texas

 

60ème semaine (du 28 mai au 3 juin 2012)

En quittant Austin, lundi matin, on ne pensait pas y revenir si vite. Après la visite de 3 State Parks sur les bords du « Lake Travis » dans les environs, jeudi, retour à Austin. On a envie d’assister au concert du jeudi soir au restaurant Shady’s Grove, à deux pas du camping Pecan Grove. En plus, au camping, on apprend qu’il y a de la place pour nous. En cette fin de semaine, Austin n’a pas démérité de sa réputation de capitale mondiale de la « Live Music ». Jugez plutôt, sans être des habitués, sans réservation, sans programme pré-établi, on a assisté :

–          Jeudi, concert de « James McMurtry »  à Shady’s Grove, 20 h.

–          Vendredi, prestation de « Wink Keziah » au Saxon Pub, 18 h.

–          Vendredi, concert de « Jess Klein » puis « Phoebe Hunt »  au Threadgill’s , 21 h. (toutes les deux supers)

–          Samedi, deux concerts en plein air dans la 2nd Street, l’après-midi, Poliça et Rogue Wave (tous les deux supers)

–          Samedi, orchestre de danse « Juice », 10 musiciens et chanteurs, au Speakeasy, dès 21 h. (surprenant et entraînant)

–          Dimanche, concert du brunch « The Seekers »  au Threadgill’s, 11 h.

–          Dimanche, concert «Brennen Leigh », « JP Harris & the Tough Choices » au  Threadgill’s, 20 h.

Ainsi, de jeudi à dimanche, on a écouté 10 concerts tous d’excellente qualité en jazz, country, folk, gospel et rock. Souvent aucune participation n’était demandée, consommer quelque chose et donner un « tips » suffisaient. Parfois, une entrée était encaissée mais le montant variait entre 5 et 10 dollars par personne, tout à fait raisonnable. Quelle fin de semaine en beauté. Austin nous a accrochés.

A part cela, on a toujours aussi chaud. La température des journées comme des nuits dépasse les 30° et il paraît que l’été c’est plus chaud encore.

Pour nous tout va bien et on vous souhaite une bonne semaine

 

 

2012.05.28 au 3 – Austin 2 – Texas – réduits

Austin – Texas

Une promenade dans les collines du  « Hill Country State Natural Area » ce lundi matin puis on se déplace au prochain State Park, Enchanted Rock. Dommage, on ne peut pas s’y installer, il n’accepte que les tentes. Comme il est un peu tard pour démarrer une promenade, on repart. On a bien l’impression de rater quelque chose, ça a l’air bien joli ces rochers ! On traverse une campagne couverte de fleurs et on s’arrête au suivant, le Pedernales Falls State Park. Une grosse mygale bien velue (désolé, Alain et Martine, pas de photo) déambule à travers le chemin à quelques mètres de notre emplacement. Impressionnante. Cette nuit, comme la nuit dernière, ce sera certainement concert de crickets, le sol en est jonché. Le lendemain, on entreprend une randonnée. On rêvait d’un itinéraire ombragé mais c’est sous un soleil de plomb que l’on fait un aller /retour en 1 ½ h sur un large chemin empierré au milieu de collines couvertes de petits pins. Pas de point de vue particulier. En fin d’après-midi, on atteint Austin. Au Pecan Grove RV Park, 1518 Barton Springs Road, le patron nous installe sur la place d’un résident qui est parti pour quelques temps. Extra, le site est aménagé, agrémenté de fleurs, plantes vertes, petits tabourets, gravillons. La situation de ce RV Park est idyllique, entouré de restaurants avec terrasse, à deux pas d’un très vaste réseau de pistes cyclables et piétonnes bordant le Town Lake et à 10 mn à vélo du centre ville. Le centre d’Austin, capitale du Texas, se parcourt aisément à pied, il est agréable et restreint. Un capitole entouré de son parc sur le haut de la ville, un centre des congrès, quelques beaux gratte-ciel, une pléthore de restaurants, pubs, lounges, bars, dancings. Austin s’est donné le titre de « capitale mondiale de la musique en live ». La musique envahit la cité dès les « happy hours » et il y en a pour tous les goûts. Le vendredi et samedi soir, c’est la folie disco qui s’empare de la 6th street, une animation rencontrée nulle part ailleurs, la rue est envahie de jeunes gens, étudiants pour la plupart. Les bars ont fenêtres et portes ouvertes et essaient de couvrir la musique du voisin. C’est étourdissant, à ne plus savoir où donner de la tête.

On écoute un 1er concert de musique américaine puis du jazz dans une cave, du rock dans un restaurant à deux pas de notre camping et du bluegrass un peu plus loin. Entretemps, on découvre les itinéraires cyclables et piétonniers, de vastes zones vertes et parcs, une piscine géante et naturelle créée dans le lit de la rivière, la Barton Springs Pool, jamais vu un bassin aussi long. En soirée, on essaie d’observer, comme un grand nombre de badauds, les chauves-souris qui ont élu domicile sous le « Congress Bridge ». Après un moment d’attente, vers 21h15, on quitte les lieux sans avoir rien vu, il fait nuit. On y retourne deux jours plus tard. Toujours autant de monde sur place et comme la 1ère fois, tout le monde repart déçu vers 21h30. On traîne encore un moment et, vers 21h45, sans crier gars, on les a vues sortir par centaines. Le phénomène est toutefois assez difficile à repérer. Elles sont toutes petites et comme il fait nuit noire, elles sont difficile à voir. Il paraît qu’à d’autres moments de l’année, elles sortent plus tôt et le spectacle est alors total, des colonnes multiples de chauve-souris accaparent le ciel. Une chose est certaine, maintenant, on reconnaît l’odeur particulière émanant de la présence en grand nombre de chauves-souris. C’est douçâtre et un peu écœurant.

Pour profiter de tous ces attraits, on a prolongé par deux fois notre séjour au camping.  Terminant en beauté cette semaine très chaude, dimanche matin, on a loué un canoë et joué au trappeur sur le Town Lake. Voilà, vous savez tout. Austin nous a beaucoup plu. Magnifique.

Bonne semaine à tous.

2012.05.21 au 27 – Austin — Texas — réduits

Port Aransas, San Antonio, Bandera – Texas

58ème semaine (du 14 au 20 mai 2012)

On reste à Port Aransas pour continuer de profiter du soleil et de la mer. On devient des habitués du coin. Tous les matins, on commence la journée par une bonne balade d’une heure sur le bord de mer. Rien de tel pour se mettre en appétit pour le petit déjeuner. Une nouvelle tempête mardi nous fait abandonner la plage inondée pour le camping mais on y retourne le lendemain. Régulièrement, on prend le traversier pour aller faire nos courses de l’autre côté, à Aransas Pass, notamment dans les magasins de matériel de construction. Cyrille a toujours une bricole ou l’autre à acheter pour améliorer notre maison.

Vendredi, on abandonne le Golfe du Mexique pour partir à l’assaut du Texas, l’un des plus grands états des USA. On découvre à l’extérieur de Corpus Christi, de grandes zones industrielles couvertes de cheminées et de tuyaux, traitement du pétrole oblige. Peu à peu, cela fait place à de vastes plaines de culture. Trois heures plus tard, on arrive à San Antonio où on stationne. A quelques pas, on découvre le « Riverwalk », tout un circuit de canaux très bien aménagé et très touristique. Des restaurants avec terrasse sur les deux côtés nous tendent les bras et c’est justement l’heure d’y faire un stop. Très agréable de manger au bord de l’eau en compagnie des canards, en regardant les barques passer et en écoutant les musiciens de la terrasse d’en face. Pour digérer, on parcourt un bon bout du cheminement piétonnier qui borde les deux côtés du canal, ombragé à souhait et bien fleuri, un vrai havre de paix. Des ponts permettent de passer d’un côté à l’autre ou de ressortir sur la rue au-dessus et de retrouver le vacarme des voitures. On a trouvé tout cela très plaisant et San Antonio nous a charmés. Pour la nuit, on s’est dirigé sur un RV Park situé en bordure de ville. Le lendemain, on a visité les missions de San Antonio enregistrées en Parc National Historique. Certaines mieux restaurées que d’autres, elles sont au nombre de 4 et datent du début du XVIIIème siècle (1730 à 1750) et représentent le patrimoine légué par l’empire espagnol. Ces missions ont été établies par des missionnaires Franciscains envoyés par le gouvernement espagnol pour convertir les populations indigènes (tribus d’indiens) au catholicisme tout en les formant à devenir de productifs citoyens espagnols…

Après ce moment d’histoire, on se déplace jusqu’à Bandera, village sympa signalé par « Louis ». A peine arrivé, on assiste au spectacle en plein air d’artistes du coin qui nous jouent des scènes de western « spaghetti » en sortant leur revolver à tour de bras. Pan, t’es mort, pan, pan, toi aussi…. Amusant pour un quart d’heure. Continuant notre visite, on est assez vite alerté par la musique émanant du bar « 11th Street ».  Une palissade en bois, une porte à deux battants, nous dissimulent ce grand bar en plein air et sa scène où un groupe de musiciens country se produit. Devant l’entrée, stationnent une alignée de motos aux chromes clinquants et un cheval, sellé bridé… Sympa de voir tous ces cow-boys à chapeau danser avec leurs belles. Mais c’est la fin du concert, il est environ 15 h., le groupe de musiciens se retire. On part faire quelques courses et en quittant la localité, on remarque un camping. Voilà qui fera l’affaire pour ce soir, à deux pas du grand bar… Ainsi, vers les 20 h., on y retourne. On s’acquitte d’une entrée et on écoute le concert de deux groupes de musiciens country tandis que la clientèle occupe largement le devant de la scène en dansant. Presque tous les hommes portent le fameux chapeau cow-boy crème et le jeans tandis que les dames ont les bottes et la ceinture brillante. On y passe une très bonne soirée mais dommage et presque incroyable, dans ce bar en plein air, à 3 endroits, d’énormes ventilateurs climatiseurs marchaient à fond  tant et si bien qu’on avait un courant frais dans le dos et qu’on était finalement content de  rentrer.

Dimanche, déplacement au « Hill Country State Natural Area » proche de Bandera. Vaste endroit de collines avec bosquets parcouru de nombreux sentiers pour cavaliers, cyclistes ou marcheurs. A l’entrée du parc, on réserve un emplacement pour la nuit (15 $) et on s’acquitte du droit d’entrée de 3 $ par personne pour la journée. Lorsque l’on atteint notre emplacement, tenez-vous bien, il y a un enclos prévu pour le cheval. En fait, ce parc est plus fréquenté par des cavaliers que des marcheurs. Tout de même, on en a profité pour rechausser nos souliers de marche et découvrir deux boucles très sympas totalisant quelque 8 km. Heureusement que le soleil était assez fréquemment dissimulé par des nuages parce que quand il apparaissait, c’était un vrai four. Très peu de monde rencontré sur les sentiers et ce soir, on est seul sur les 4 emplacements aménagés.

Bonne nuit à tous et bonne semaine.

2012.05.14 au 20 – Port Aransas, San Antonio, Bandera – Texas – réduits

Corpus Christi, Port Aransas, Texas

57ème semaine (du 7 au 13 mai 2012)

Ce dimanche, 13 mai, BONNE FETE à toutes les mamans qui nous lisent. On en profite pour embrasser très fort nos deux mamans et leur dire qu’on les aime de tout notre coeur. Cela nous amène à penser à Jacqueline, maman elle aussi, qui nous a appris dernièrement lutter contre la maladie. On lui envoie notre soutien et plein d’ondes positives très puissantes et on se réjouit de la retrouver en forme que ce soit à Vouvry ou à Chancy. On apporte d’ailleurs notre plus vif soutien et nos meilleurs vœux de prompt et complet rétablissement à toutes les personnes que nous connaissons qui souffrent.

Cette semaine, nous n’avons pour ainsi dire pas bougé. Nous sommes restés sur cette bande de terre de Padre Island aux environs de Corpus Christi. Nous nous sommes arrêtés plus longuement à Port Aransas, tout au bout de la bande. Un ferry gratuit permet de traverser le canal et de gagner la terre de l’autre côté. Dans ce canal, on y aperçoit des dauphins et pour nous c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel qui nous réjouit. Quelle n’a pas été notre surprise de les voir s’amuser et sauter devant les gros bateaux qui avançaient dans le canal. Mais, c’est comme pour la tortue, pas d’appareil photo avec nous = pas de photos ni de la tortue, ni des dauphins.

La plage bordant Port Aransas est très vaste et très longue. Elle est si large que les voitures ou les camping-car peuvent y circuler sur le sable et y stationner. Ce week-end, on a pu constater combien les Texans aiment venir sur la plage en famille ou entre amis que cela soit pour quelques heures, la journée ou y camper le week-end, voire même s’y marier. Ils ont carrément pris d’assaut cette immensité et il y avait de la place pour tout le monde. On est surpris de constater que chacun apporte ce qu’il entend consommer. Sur la plage, aucun vendeur, aucune pub, aucun commerce d’aucune sorte. Au pays de la consommation, c’est étonnant et finalement rassurant. Ils arrivent à s’en préserver alors même que chez nous, on est sollicité de toutes parts sur les plages que ce soit par des marchands ambulants, des vendeurs à la sauvette et parfois même, au-dessus de nos têtes, par des avions qui traînent des banderoles.

Donc, on est resté là et on a profité de la chaleur, du vent, du soleil, de l’eau. On a essuyé notre 1ère tempête, mercredi. Toute la journée, le temps était menaçant et en soirée, l’orage a éclaté. Une bonne partie de la nuit, on a été chahuté par des rafales de vent et de pluie. Le lendemain, toute la plage était inondée et il a fallu attendre la fin de journée que le sable éponge tout cela.

Port Aransas est un village balnéaire à taille humaine. En ce mois de mai, c’est particulièrement agréable d’y être. En divers endroits, la municipalité a aménagé des promenades avec passerelles et tourelles pour l’observation des oiseaux. Comme les quelques retraités qui y vivent, on a du temps, et on ne se prive pas d’y rester un peu pour profiter de tout cela.

Au revoir et à bientôt…

 

2012.05.07 au 13 – Port Aransas, Texas – réduits

El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Christi au Texas

El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Christi au Texas

56ème semaine (du 30 avril au 6 mai 2012)

Dimanche, en quittant le restaurant-camping Coco Loco de Martin, on salue aussi la famille Andrey, mexico-fribourgeoise, demeurant à Puebla. On roule jusqu’au site archéologique de El Tajin. C’est la pire des journées pour visiter (eh oui, Danielle, on aurait mieux fait de suivre tes conseils). En cette journée des enfants, l’entrée du site est gratuite et il y a un monde fou partout et une chaleur harassante. Avec nos nouveaux chapeaux, on visite sous le soleil, ce très joli site sans trop s’y attarder. En regagnant le camper, on préfère reprendre la route que de rester là dans cette fournaise. Ah, j’oubliais, ça y est, on a enfin vu les « voladores » en action. Dire que d’autres voyageurs en eu la chance de les voir sans les chercher, presque à chaque coin de rue (n’est-ce pas Marieke). Il était temps puisqu’on prend maintenant la direction de la frontière. Les routes sont souvent en très mauvais état, bosselées, trouées, par un intense trafic de poids lourds. Cette fois, dans notre camper, c’est le lit au-dessus de nos têtes qui cède. Le crochet s’est cassé. Cyrille doit, une fois de plus, palier à l’urgence et, en un tour de main, il  installe un trépied. Mardi, on se présente à la douane de Matamoros / Brownsville. Le camper est examiné sous toutes ses coutures et passé aux rayons X. Le contrôle est sérieux et on a pris soin de vider notre frigo de tous produits frais. Rien à faire pour notre séjour. Notre carte est valable jusqu’au 22 mai et ne peut être prolongée à la douane. On aurait dû la remettre à la frontière américaine lorsqu’on a quitté les USA en janvier. Ainsi, on en recevrait une nouvelle maintenant. Mais voilà, lors de ce passage en janvier, on est arrivé à la douane mexicaine sans avoir vu le bureau américain. Comme il y avait beaucoup de trafic, on a préféré continuer plutôt que de revenir sur nos pas pensant que les tampons mexicains suffiraient. Tintin, ils ne veulent même pas y jeter un œil. Nous voilà donc bons pour refaire une demande de prolongation de séjour. On aura de quoi s’occuper ces  prochains jours.

Dès les premiers tours de roues, quel changement, quel contraste avec le Mexique ! On retrouve de larges et belles autoroutes, des bords de routes propres, des localités agréables, des paysages verdoyants. Nous voilà au Texas.

A Corpus Christi, on s’installe dans un RV Park. A disposition, une buanderie en état de marche, des sanitaires propres, des douches chaudes, de l’eau et du savon aux lavabos, du papier aux WC. Bref, plein de petits trucs qui font que la vie est bien agréable.

On réceptionne un colis envoyé par la maison Autostar, marque de notre camping-car, et Cyrille s’empresse de monter les nouveaux appareils reçus, un boitier de distribution électrique et un chargeur de batterie. La panne se situait bien dans ce matériel. Cette fois, ça y est, tout fonctionne dans le cc, sauf le thermomètre extérieur. Sur cette bonne lancée, il répare le crochet du lit et il peut envoyer le trépied aux oubliettes.

De mon côté, je mets à jour nos lessives et prépare les documents pour la demande de prolongation de séjour. Le lendemain, elle est postée.

En fin de semaine, on s’installe sur les bords du golfe du Mexique, d’abord au Mustang Island State Park puis au camping Malaquite de « Padre Island National Seashore ». Cette longue bande de terre offre une protection naturelle au continent en cas de tempêtes et d’ouragans. Ces km de dunes herbeuses, de plages naturelles au sable aussi fin que de la farine, couvertes d’algues plus ou moins sèches en font un refuge pour un grand nombre d’oiseaux et un excellent garde-manger pour ceux qui sont en migrations. Plusieurs variétés de tortues viennent y pondre entre mai et mi-juillet durant la journée. Il est permis d’y circuler, d’y pêcher, d’y camper, d’y jouer et d’y observer la nature. Alors qu’on s’y promenait samedi après-midi, une ranger nous a signalé qu’une tortue « Kemp’s Ridley » munie d’une balise était en train de pondre un peu plus loin, à un mile environ. C’est trop de chance, allons-y, pourvu qu’on arrive à temps. La tortue est là, entourée de deux dames rangers. Des véhicules sont stationnés autour, ceux des rangers ont les feux clignotants allumés. Les promeneurs se tiennent à une distance d’environ 5 m en cercle. Un ranger nous informe que d’ici une quinzaine de minutes, la tortue aura certainement terminé. On pourra alors s’en approcher, la prendre en photo et la regarder repartir en mer. C’est plutôt bizarre, la tortue a une balise bleue collée à sa carapace avec une antenne. En effet, au bout d’un moment, elle bouge. On peut l’approcher. Nullement gênée, elle continue sa besogne. A l’aide de ses pattes arrières, elle finit de renflouer son nid de sable puis, avec de petites pauses, elle se retourne et se dirige jusqu’à la mer où elle retrouve son élément et disparaît.

Les œufs sont alors récupérés et placés sur un lit de sable dans une caisse en sagex. Dans un peu moins de 40 jours, près d’une centaine de bébés tortues naîtront et iront à leur tour en mer.

Durant la saison de pontes, quotidiennement, des patrouilles de volontaires sont assurées en voiturettes électriques sur les km de plage de Padre Island National Seashore pour repérer et préserver les nids des tortues. La population, par de vaste campagne, est invitée à signaler tous faits s’y rapportant. Cela fait maintenant 30 ans que des efforts importants sont organisés et consentis pour repeupler les mers de ces créatures dociles. Alors qu’elle était en voie d’extinction, la population des tortues Kemp’s ridley est maintenant en constante croissance.

Fascinés, on est rentrés enchantés de notre promenade. Quelle belle expérience on a eu là !

A bientôt…

2012.04.30 au 6 – El Tajin, frontière Mexique-USA, Corpus Cristi au Texas – réduits

Campeche, Villahermosa, Tlacotalpan, Coco Loco – Mexique

55ème semaine (du 23 au 29 avril 2012)
Déplacement de Uxmal à Campeche sur les bords du golf du Mexique. Encore une bien jolie ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco dont les anciennes maisons coloniales ont été rénovées et les façades peintes de plusieurs couleurs dans les tons pastel. On a pris plaisir à parcourir la rue 59 qui traverse la vieille ville entre deux portes ainsi que le dernier pan de muraille qui entourait la ville. Le lendemain, on gagne Villahermosa longeant d’abord un joli parcours côtier avec les premières plateformes pétrolières au loin. Dans cette ville, visite du parc La Venta où sont exposées une trentaine de sculptures d’art olmèque dont des têtes colossales aux traits négroïdes. Ces pièces au poids considérable datent de 400 à 700 ans avant JC. Elles ont été découvertes à La Venta, ville située à 130 km de Villahermosa, au milieu de gisements pétroliers. Transportées dans ce parc, on y voit aussi quelques animaux de la jungle et de magnifiques oiseaux exotiques.
Prochaine étape, Tlacotalpan, ville inscrite au patrimoine mondial Unesco. Pour y arriver, c’est tantôt une route payante en bon état et tantôt une route libre parfois en très mauvais état. Sur le dernier tronçon traversant quelques villages poussiéreux, on croise et dépasse un grand nombre de convois acheminant la canne à sucre. Tous convergent vers l’usine aux deux hautes cheminées fumantes. La grand place qui la précède est envahie de chars en bois croulants sous les branchages.
L’arrivée à Tlacotalpan nous enchante. Pittoresque et charmant village très bien conservé avec ses maisons aux toits de tuiles rouges, ses façades à colonnades et murs bariolés de couleurs chatoyantes, un zocalo piéton avec son kiosque à l’ancienne entouré de terrasses accueillantes. L’ensemble est si mignon qu’on le croirait sorti d’un décor de film. D’ailleurs, les producteurs mexicains se l’arrachent. On y tourne des « telenovelas » à longueur de temps.
Evitant Veracruz, on atteint la costa Esmeralda ou côte Emeraude. Les RV Park, campings, hôtels, se succèdent les uns à côté des autres. Les propriétés sont de dimensions raisonnables sans luxe ostentatoire avec des plages au sable fin foncé. A première vue, on a l’embarras du choix mais à y regarder de plus près, aucun n’a le WIFI. Un retraité passant par là s’approche et nous propose aussitôt le camping Coco Loco. Il nous précise que c’est un Suisse qui le tient, qu’il parle français et qu’il y a du wifi. On remercie Otto, Autrichien, qui joue les « snowbirds » en séjournant 6 mois ici et 6 mois dans ses montagnes. Revenant sur nos pas, on trouve sans peine notre compatriote lucernois, Martin, propriétaire d’un hôtel-restaurant-camping. Personnage éminemment sympathique et jovial, Martin, bientôt quinquagénaire, parle un français presque sans accent. Intarissable causeur, il met tout le monde à l’aise. Outre un restaurant, il dispose d’une dizaine de chambres réparties dans deux bâtiments et d’une grande maison (sa maison) qu’il met volontiers à disposition pour la saison ou une période plus courte. Voilà 20 ans qu’il vit ici et ne se lasse pas du spectacle de l’océan et des vagues. Il nous apprend qu’en 1997, par le phénomène « El Nino », l’océan lui a causé bien des soucis avalant toute la plage et grignotant encore 40 m de terrain. Heureusement, dans les années qui ont suivi, peu à peu, l’océan s’est retiré, redonnant une partie de plage. Martin reconnaît avoir eu de très belles années et avoue que les temps sont plus difficiles depuis 5 ans.
Prolongeant notre séjour, nous avons apprécié ses bonnes pizze, un excellent poisson en papillote et sa parfaite maîtrise de la confection des cocktails margaritas. Sans doute, aurons-nous l’occasion de nous revoir.
N’hésitez pas à contacter Martin pour une réservation. Tél. depuis la Suisse (0052) 232 321-0189
Voilà, c’est dimanche. Il est temps de continuer. A la semaine prochaine…

2012.04.23 au 29 – Campeche-Villahermosa-Tlacotalpan-Coco Loco – réduits