Archives mensuelles : juin 2012

Golfe du Mexique (fin)

63ème semaine (du 18 au 24 juin 2012)

Encore un petit tour en ville de Nouvelle Orléans avant de poursuivre notre périple par la côte en direction de l’état suivant, le Mississippi. Dans cet état, on passe la nuit à Biloxi sur un RV Park où la connexion « internet » ne fonctionne pas. Le lendemain, on jette un coup d’œil au State Park Shepard, la mer est comme un marais et les moustiques nous font la fête. On en repart vite et on atteint déjà l’état suivant, l’Alabama. On emprunte un grand pont qui nous mène à « Dauphin Island ». On n’y trouve aucun stationnement possible entre les maisons, les accès sont en sable mou. On poursuit notre route en empruntant le ferry pour Fort Morgan. La situation pour nous stationner n’est pas meilleure et on s’éloigne de la côte pour nous poser sur un parking commercial à Foley pour la nuit. En reprenant la route le jour suivant,  après quelques miles déjà, on atteint la Floride. Au « Visitor Center » de Pensacola, on nous indique un camping (Gulf Islands National Seashore) près de Fort Pickens. On s’y installe pour 2 nuits. Le camping est situé sur une languette de terre, l’océan est présent des deux côtés et accessible à pied par des passerelles. Très jolie plage d’un sable incroyablement blanc et pur ressemblant à du sucre cristallisé. L’eau paraît claire mais en y regardant de plus près, elle est un peu bouillon verdâtre.

Après ces 2 journées, on poursuit direction « Destin » où on s’installe à « Grayton Beach State Park ». Une heureuse surprise nous y attend. Nos amis de Lille, avec qui on a voyagé au Mexique, sont là. C’est formidable de les retrouver après plus de 2 mois (n’est-ce pas Louise, merci encore pour ton petit mot si gentil). Ils sont en pleine forme. On passe un bon moment à nous raconter nos étapes, visites et projets. C’est bien agréable de retrouver des connaissances quand on est si loin de nos amis et de nos familles.

L’accès à l’océan depuis le camping est un peu éloigné mais, à vélo, il y en a pour 2 minutes. Cyrille s’élance à l’eau qui est belle et on apprend que la baignade est déconseillée en raison de mauvaises bactéries. Samedi soir, on y retourne pour admirer le coucher du soleil et on constate que le ciel est bien menaçant. On regagne notre cc pour tout réduire mais l’orage n’éclate pas.

Le lendemain, dimanche matin, quelqu’un frappe à notre porte. C’est pour nous aviser qu’une tempête se trouve depuis la nuit dernière à 300 miles au milieu du Golfe et que, par précaution, le camping est évacué. On nous conseille de quitter la zone côtière pour nous diriger sur le nord du pays.

Nos voisins demeurant dans la région de Tampa sont surpris de cette décision. La tempête est loin et une tornade est justement sur leur région. Rentrer chez eux n’est pas la solution et ils avaient réservé l’emplacement pour 2 semaines…

Nous voilà donc en route pour le nord. On quitte le Golfe du Mexique sans y jeter un dernier coup d’oeil. On roule sous un ciel très chargé et menaçant. Un peu de pluie par moment mais rien de particulier. La température reste aux alentours des 25°. Par les infos, dimanche soir, on apprend que la tempête nommée « Debby » s’est diluée.

Ouf, tout va bien.

2012.06.18 au 24 – Golfe du Mexique (fin) – réduits

La Louisiane

62ème semaine (du 11 au 17 juin 2012)

Fin de matinée, on quitte le « State park » puis le Texas pour débarquer en Louisiane par une petite route côtière souvent sans vue sur la mer mais longeant des rivières ou canaux. Un premier stop sur une plage où l’on passe une fin de journée tranquille avec les plateformes pétrolières en toile de fond. A tout moment, des pélicans traversent les airs partageant cet espace, de temps à autre, avec les hélicoptères qui font des allers/retour jusqu’aux plateformes. L’eau est toujours aussi brunâtre et on est loin d’une plage idyllique. Un tonneau rouillé est à quelques pas de notre stationnement et fait de l’œil aux oiseaux marins picorant les algues. L’endroit est surtout agréable parce qu’on y est seul, les autres usagers étant à plus d’une centaine de mètres. Après une très bonne nuit et bien installé, on comptait y passer la journée et la nuit suivante mais, soudainement, on s’est précipité pour rentrer notre store et réduire nos affaires devant le vent qui précédait l’orage. Sans traîner, on a quitté les lieux pour ne pas rester ensabler.

Visite du pays cajun et des bayous. C’est à Abbeville, que nous avons rencontré nos premiers Cajuns de Louisiane, c’est-à-dire des personnes d’origine acadienne, qui savent encore le vieux français parce qu’elles l’ont pratiqué avec leurs grands-parents et parents. Ces personnes de plus de 60 ans ont cependant totalement renoncé à transmettre cette langue à leurs enfants. Au cours de leur scolarité, elles se faisaient taper sur les doigts par les maîtres et maîtresses à chaque fois qu’un mot français était prononcé. L’interdiction de l’usage du français dans les écoles louisianaises date de 1915 et il n’y a été réhabilité qu’en 1968.

Toujours à Abbeville, à la maison de la culture, nous avons pu prendre connaissance de la tragédie du peuple acadien lors du « Grand Dérangement » par un documentaire « The Cajun Way, Echoes of Acadiana» en français. On y apprend que ce peuple installé au Canada, en Nouvelle France (l’Acadie), a été persécuté et déporté par les Anglais dès 1755 devenu maître du territoire, l’actuelle Nova Scotia. Terres confisquées, bétail volé, maisons brûlées, familles séparées, les populations acadiennes ont été dispersées dans les colonies américaines afin d’éclater leur unité. Sur 13’000 Acadiens, 10’000 furent déportés et la moitié périt lors de ces déportations. C’est en 1785 que débarquèrent à La Nouvelle-Orléans sept bateaux bourrés à craquer des derniers réfugiés (près de 1’500)….

Poursuivant nos visites en terres cajun, après un crochet à l’usine TABASCO, là où est produite cette sauce si pimentée, nous avons passé à Lafayette, St Martinville, Breaux Bridge et quelques autres villages.

Les bayous font parties intégrantes du paysage cajun. Ce sont des eaux dormantes, méandres de rivière occupés par un lac ou bras mort de delta. Nous avons adoré découvrir le bayou du lac Martin lors d’un tour en bateau conduit par un authentique cajun, Norbert Leblanc. Bordé de cyprès plus que centenaire couverts de mousse espagnole, ce lac est d’une exceptionnelle beauté avec ses nénuphars, crocos, tortues et oiseaux.

Avant d’atteindre la Nouvelle Orléans, nous avons fait un stop à la plantation Laura à Vacherie où nous avons apprécié la présentation faite par notre guide francophone mais le domaine des esclaves n’a pas vraiment été abordé. Encore un volet terrible de l’histoire que celle des esclaves des plantations de coton ou cannes à sucre et quelle émotion de réaliser qu’il y en avait là comme à tant d’autres endroits.

La Nouvelle-Orléans, New Orléans, Nolins ou Nola comme disent les Américains. Ce qui se visite prioritairement est le « French Quarter », une perle architecturale, un ensemble de bâtiments aux façades couvertes de balcons et galeries en ferronnerie. Si durant la journée, la visite est tranquille, peu à peu, on sent la température monter notamment sur Bourbon Street où la musique jaillit de tous les troquets bien avant le coucher du soleil. Parmi cette surenchère de décibels, les touristes affluent nombreux et passent d’un établissement à l’autre, le gobelet à la main. Nul doute que cette rue reste animée fort tard dans la nuit. Pour notre part, vers 23 h., on a préféré regagner nos pénates, c’était suffisant.

Durant la semaine, on a profité de découvrir la cuisine cajun, une synthèse des traditions gastronomiques françaises, espagnoles, antillaises, adaptée aux produits de base des bayous : riz, coquillages, poissons, aligators, crustacés (crevettes, crabes, écrevisses). Avec ses ingrédients, les sandwiches deviennent des po-boy, les soupes – du gumbo, la paëlla – le jambalaya.

Pour conclure, on vous envoie un clin coup d’œil du Mississippi, 3ème plus grand fleuve du monde qui borde Nolins. Les bateaux à aubes y naviguent encore… pour les touristes bien sûr.

 

 

2012.06.11 au 17 – La Louisiane – réduits

Dallas – Texas

Dallas – Texas

61ème semaine (du 4 au 10 juin 2012)

On quitte Austin pour Houston, au sud. A l’approche de la ville, les autoroutes s’enchevêtrent, se chevauchent, se croisent. C’est un amoncellement de rampes, ponts, viaducs comme dans presque chaque ville américaine et la circulation y est dense. Le GPS, la maîtrise et le calme du chauffeur, nous permettent d’arriver sans encombre au cœur de la citée. L’autoroute quittée, c’est un autre monde qui se présente à nous. Les hauts buildings sont là, les rues sont tranquilles, la police patrouille à cheval, des places de parking sont disponibles avec parcomètres. Peu de piétons dans les rues, tout semble paisible. On découvre le stade de baseball. Le prochain match est pour demain soir. Voilà qui doit remplir les énormes parkings des environs. En entrant dans un pub, on est étonné d’y trouver plein de monde, surtout des hommes et le brouhaha est total. En fin de journée, on atteint Galveston sur le golfe du Mexique. On passe la nuit sur le parking d’une zone commerciale.

Mardi matin, je jette un coup d’œil sur le site fédéral de l’immigration, USCIS, afin de savoir où en est notre demande de prolongation de séjour. Et là, c’est la surprise, je remarque qu’ils ont statué et s’en tiennent à la réponse précédente sans nous prolonger notre séjour. C’est le branle-bas de combat. Je n’y vois aucun délai accordé (notre autorisation se terminait au 21 mai 2012). Le GPS nous informe que la trajectoire la plus courte pour le Canada passe par Detroit et compte 2000 km. On essaie une démarche auprès d’un bureau USCIS à Houston mais ce n’est pas le bon service, il faut prendre rendez-vous par Internet sur le site. On décide d’obtempérer et de nous diriger sans perdre de temps sur le grand pays voisin du nord. Cyrille se met au boulot et au volant du cc, il remonte tout le Texas jusqu’en Arkansas où l’on s’arrête pour dormir. Avant d’aller manger, je téléphone à Viviane pour lui signaler notre mésaventure. Elle me suggère de leur adresser un mail. Je retourne sur le site pour envoyer le message et là, je réalise que j’ai interrogé l’USCIS en donnant mon premier numéro de dossier au lieu du deuxième numéro. Ainsi, en inscrivant le bon numéro (deuxième), il apparaît que l’USCIS n’a pas encore statué sur notre sort et que notre demande est toujours en suspend. Je suis dans mes tous petits souliers et fort peu fière de moi. Voilà que l’on vient de faire 600 km inutilement, sans compter les heures de concentration et de fatigue que j’ai fait subir à Cyrille. Il est aux anges…

Mercredi, retour sur nos pas, on revient sur le Texas pour nous diriger sur Dallas. Arrêt à Mesquite, où l’on prend des billets pour le prochain rodéo de vendredi soir et continuation sur Cedar Hill State Park dans les environs de Dallas. Le ciel menaçant fait place à l’orage lorsque l’on arrive au State Park. On s’installe sous la pluie et elle nous tiendra compagnie une bonne partie de la nuit. On quitte le State Park le lendemain sans regret (cher, douches sales et environnement détrempé). Tour de ville à Fort Worth et fin de journée dans le quartier touristique de la ville, l’historique Stockyards offrant quantité de restaurants, saloons et magasins de souvenirs, de bottes et des fameux chapeaux de cowboy. Après l’apéritif en musique, on passe la soirée au Billy Bob’s, haut lieu de la vie nocturne pouvant contenir plus de 600 personnes. Immense halle comprenant salle de casino, salle de billards et surtout salle de danse avec musiciens et bar sans oublier un coin magasin et un coin restaurant. On y trouve essentiellement une clientèle locale, attachée aux traditions, les filles sont en short et bottes et ces messieurs portent fièrement leur chapeau « Stetson ». Ils sont là pour danser et ne s’en privent pas. L’ambiance est bon enfant et agréable. Une entrée de 2 $ est perçue, les consommations sont facultatives, elles se prennent au bar. On passe une nuit tranquille sur le parking voisin.

Vendredi, tour de ville au cœur de Dallas. A pied, on découvre le Memorial John F. Kennedy, assassiné en 1963 (bientôt 50 ans) et dans le parc des pionniers commémorant la conduite du bétail lors des grandes traversées sud-nord (3’000 têtes – sur 6 semaines),

 on est ébloui par les sculptures de bronze représentant un troupeau de bœufs à larges cornes descendant une colline et traversant la rivière sous la conduite de 3 cowboys à cheval. C’est touchant d’authenticité et remarquable. Repas de midi dans le quartier de West Village et soirée au rodéo de Mesquite. La fête est dédiée aux enfants, nombreux parmi l’assistance, et commence par la distribution de chapeaux et bandanas rouges (on en a aussi reçu).  Sono à fond, la fibre patriotique vibre au passage de la cavalière blonde portant fièrement le drapeau américain sous le défilé d’images sur écrans géants des grands espaces et des soldats en action. L’hymne national puis le slogan « America, you like it or you leave it » clôturent ce préambule. On a pu admirer la parfaite maestria des cowboys dans les diverses épreuves : rodéo sur cheval, rattraper un jeune taureau et le stopper au sol, prendre un veau au lasso et lui lier les pieds et, au final, chevaucher le taureau quelques secondes. Toutes les séquences sont filmées et rediffusées sur les écrans permettant ainsi de revoir les scènes qui se déroulent si rapidement. On a bien aimé aussi la démonstration des futurs cowboys dès 4 ans (portant casque et gilet de protection) chevauchant les moutons ainsi que l’épreuve de vitesse des cavalières passant autour de trois bidons. En intermède, tous les enfants ont été appelés dans l’arène et ont été invités à stopper deux veaux lâchés parmi eux. C’était hilarant. Nuit tranquille sur le parking.

Samedi, on se rend au Fair Park de Dallas où un festival rock se déroule dans le stade de Cotton Bowl. C’est Tito, un Argentin ayant joué du foot en Espagne, vivant à Chicago, rencontré en Arkansas, qui nous en a parlé. Il a un pote musicien dans le groupe MANA qui s’y produit.  Le festival commence à midi. On règle le parking 15 $. On achète 2 billets, les plus chers à 90 $ par personne, permettant de circuler sur le festival ainsi que des bons pour repas et consommations. Les premiers concerts ne nous emballent pas. On décide de retourner à la voiture pour y prendre l’appareil photo. Au retour, c’est la tuile, l’entrée nous est refusée. Notre bracelet ne permettait pas de sortir de l’enceinte. Aucune discussion possible que ce soit avec le contrôleur ou le policier qui est appelé à la rescousse. Seule la possibilité de racheter des billets nous est offerte (les moins chers sont à 30 $). Ben voilà, ce genre de mésaventure nous arrive aussi. Nous aurions dû mieux nous renseigner avant de sortir de l’enceinte. Cyrille est prêt à faire bonne figure mais je reste trop fâchée contre moi pour obtempérer. Retour au camper et on quitte Dallas direction Houston. Dimanche, on atteint Port Arthur. Les alentours sont recouverts d’énormes complexes pétro-chimiques. Le State Park de Sea Rime nous autorise à passer la nuit au bord de la mer mais n’offre aucun service. L’eau est brune et la plage est couverte d’algues et de détritus.

Voilà pour cette semaine. Des hauts et des bas, c’est aussi cela les voyages…

2012.06.04 au 10 – Dallas – Texas – réduits

Austin 2 – Texas

 

60ème semaine (du 28 mai au 3 juin 2012)

En quittant Austin, lundi matin, on ne pensait pas y revenir si vite. Après la visite de 3 State Parks sur les bords du « Lake Travis » dans les environs, jeudi, retour à Austin. On a envie d’assister au concert du jeudi soir au restaurant Shady’s Grove, à deux pas du camping Pecan Grove. En plus, au camping, on apprend qu’il y a de la place pour nous. En cette fin de semaine, Austin n’a pas démérité de sa réputation de capitale mondiale de la « Live Music ». Jugez plutôt, sans être des habitués, sans réservation, sans programme pré-établi, on a assisté :

–          Jeudi, concert de « James McMurtry »  à Shady’s Grove, 20 h.

–          Vendredi, prestation de « Wink Keziah » au Saxon Pub, 18 h.

–          Vendredi, concert de « Jess Klein » puis « Phoebe Hunt »  au Threadgill’s , 21 h. (toutes les deux supers)

–          Samedi, deux concerts en plein air dans la 2nd Street, l’après-midi, Poliça et Rogue Wave (tous les deux supers)

–          Samedi, orchestre de danse « Juice », 10 musiciens et chanteurs, au Speakeasy, dès 21 h. (surprenant et entraînant)

–          Dimanche, concert du brunch « The Seekers »  au Threadgill’s, 11 h.

–          Dimanche, concert «Brennen Leigh », « JP Harris & the Tough Choices » au  Threadgill’s, 20 h.

Ainsi, de jeudi à dimanche, on a écouté 10 concerts tous d’excellente qualité en jazz, country, folk, gospel et rock. Souvent aucune participation n’était demandée, consommer quelque chose et donner un « tips » suffisaient. Parfois, une entrée était encaissée mais le montant variait entre 5 et 10 dollars par personne, tout à fait raisonnable. Quelle fin de semaine en beauté. Austin nous a accrochés.

A part cela, on a toujours aussi chaud. La température des journées comme des nuits dépasse les 30° et il paraît que l’été c’est plus chaud encore.

Pour nous tout va bien et on vous souhaite une bonne semaine

 

 

2012.05.28 au 3 – Austin 2 – Texas – réduits