Archives quotidiennes : 18 janvier 2012

San Diego – Californie et entrée au Mexique

40ème semaine (du 9 au 15 janvier 2012)

Cette semaine, on reste à San Diego au camping de Mission Bay RV Resort où il fait bien bon. Lundi soir, repas fondue avec nos nouveaux amis suisses allemands du camping, Roland et Maggie, vivant au Canada. Se joignent à nous un tout jeune couple allemand, Anuschka et Konstantin, avec leur bébé Kilian. Ils ont comme nous envie d’aller au Mexique et on envisage de passer la frontière ensemble. Anuschka parle parfaitement le français, ça aide beaucoup. On passe une excellente soirée malgré la fraîcheur de l’air. Durant la semaine, visite des environs de San Diego. Après un tour à vélo, on se laisse promener par Roland dans sa voiture. Son épouse, Maggie, est repartie pour l’Alberta. On fait ainsi plus ample connaissance non seulement de Roland mais aussi de ses deux chiens. On découvre Cabrillo National Monument et son phare qui  offre de jolis points de vue sur la ville, l’île du Coronado et l’océan, on fait une halte à Old Town, endroit très cliché touristique avec ses restaurants et boutiques et on passe près des plages de La Jolla où se dorent au soleil de nombreux phoques et pélicans. On renonce à visiter le zoo tant réputé de San Diego ainsi que son parc animalier à Escondido et Sea World. On préfère de beaucoup s’émerveiller des endroits naturels et si l’occasion se présente, observer les quelques animaux, poissons ou oiseaux que l’on rencontre. Au cours de notre balade à vélo, on s’est arrêté sur un parking où il y avait des camping-cars, parmi ceux-ci, un camping-car français et un autre québécois. On rencontre les propriétaires, Stéphane du département de l’Ain et André de Québec-ville. Tous deux ont déjà visité le Mexique et nous encourage à y aller. Il est d’ailleurs fort possible qu’on y retrouve Stéphane  puisqu’il s’y rend dès le lendemain.

Enfin, vendredi, ultimes préparatifs pour notre départ au Mexique, on contracte une nouvelle assurance pour le véhicule (chez AAA, pour 6 mois, coût $ 218), on fait le plein de gaz, de diesel, d’eau. On évite de surcharger le frigo de victuailles celles-ci pouvant être confisquées à la douane et rendez-vous est pris avec notre jeune couple allemand pour samedi, 10 h.

Ça y est, on est en route. Bouchons à l’approche de la frontière, on avance au pas et dire que l’on croyait que les Américains n’y allait pas. Finalement peu d’attente, on est au poste de douane, fouille du véhicule, succincte. On avance, 2ème fouille du véhicule par les militaires cette fois, assez rapide aussi. Et puis plus rien. Personne ne nous demande nos passeports, on pourrait continuer notre route. C’est à nous de chercher où l’on doit se rendre pour l’enregistrement provisoire du véhicule. On suit les panneaux indicateurs difficiles à voir dans le trafic environnant, très dense à cette heure-ci. Enfin, on atteint le parking et on y retrouve nos amis allemands qui sont déjà là ayant été guidés par un taxi. Là, c’est incroyable, quel changement, les bureaux sont d’une simplicité déconcertante, des locaux sans fenêtre aux murs bruts, ameublement réduit au strict minimum. Je m’attendais à une queue incroyable mais on est tout seul. Dans le 1er bureau, un employé nous fait 3 copies (passeports et permis de circulation) et réclame 2 dollars pour les copies. Ensuite, on passe au bureau suivant où l’on remplit deux formulaires nominatifs puis on passe au guichet « banque » où l’on règle 280 pesos par personne. On retourne au bureau précédent pour obtenir un tampon sur les formulaires (autorisation de séjour 180 jours) ; on repasse chez le préposé aux copies pour une copie recto-verso des cartes nominales. On nous dirige à nouveau sur le guichet « banque », cette fois, c’est pour le véhicule. On paie en dollars US ($ 49), le préposé contrôle le no de châssis de visu et un papier nous est délivré (autorisation de séjour pour le véhicule : 10 ans). Ça y est, tout est fait, on peut s’en aller. Avant de partir à l’assaut des routes mexicaines, on dîne sur place avec Anuschka, Konstantin et le bébé puis à nous le Mexique.

On roule sans difficulté, longeant la frontière et sa muraille américaine. Et puis, un premier stop : nouvelle fouille du véhicule par les militaires, nos amis allemands en sont dispensés. Quelques km plus loin, après une station de péage autoroute, un distributeur à billets nous permet de prendre des pesos. On prend 4’000 pesos mais on n’en connaît pas le coût. Anuschka qui a un guide répertoriant tous les campings de Baja California nous amène à notre première halte, après Ensenada. En quittant la route principale, les chauffeurs ont fort à faire pour éviter les nombreux nids de poule qui se présentent. On y arrive un peu tard, il fait nuit, l’office semble fermé depuis plusieurs mois. On s’installe. Les WC sont très rudimentaires et les douches peu engageantes. Quel contraste ! Une bonne platée de spaghettis et sa sauce bolognaise avec les légumes préparés par Anuschka et Konstantin et voilà, on peut se souhaiter une bonne nuit.

Dimanche, on fait connaissance du propriétaire du camping. Il habite le petit château qu’il a construit lui-même petit à petit, juste à côté du camping. Il encaisse notre nuitée, 100 pesos (on ne sait pas encore quelle valeur cela représente). On part visiter un site que nos amis allemands se sont fait conseiller, La Bufadora. Super chouette endroit, on a bien aimé traverser la ruelle principale du village totalement bordée de commerces et le site lui-même, un gouffre qui projette un jet d’eau à chaque vague. La puissance du jet dépend de la puissance de la vague. Trop tôt pour manger, on déguste quelques churros avant de repartir. Un peu plus loin, au supermarché, on achète un nouveau téléphone (notre téléphone américain ne couvrant pas le Mexique) et un casse-croûte. On roule jusqu’à l’emplacement de notre 2ème camping, au bord de l’océan où un bateau a échoué il y a plus de 30 ans. Je me rends compte que le livre d’Anuschka sur les campings est bien utile parce que les panneaux au bord de la route ne sont pas évidents à remarquer. Ils ont l’air si vieux que c’est à peine si on les voit et on imagine mal que le camping existe encore. Quand en plus on doit circuler sur un chemin en sable pendant 7 km environ, on est surpris d’y trouver bel et bien un pseudo camping avec un surveillant pour encaisser et des commodités inexistantes, pas d’eau, bien sûr pas d’électricité, pas d’internet et un cabanon avec un trou pour les toilettes. Sur place, à part nous, personne d’autre. Seuls les cormorans qui ont adopté la carcasse du bateau échoué nous tiennent compagnie. On allume un feu de camp pour écouter le bruit des vagues et apprécier ce moment.

Voilà pour cette semaine. Hasta luego….

2012.01.09 au 14 – San Diego et entrée Mexique – réduits