Sud Dakota et en route pour l’Alaska
15ème semaine (du 18 au 24 juillet 2011)
Dimanche, après la visite du village Western de 1880, on est arrivé dans le State Park des Badlands du Sud Dakota. On règle le droit d’accès au parc et on est ravi, c’est magnifique, toutes ces crêtes de sable, ces châteaux à tourelles,
ces cheminées de fées mais il fait au moins 40°. On est essoufflé au simple fait de sortir de la voiture. On ne tarde pas à s’installer dans un camping du parc et là, à l’ombre de notre store, on respire en profitant d’un vent léger et du panorama.
Le coucher de soleil est voilé et la nuit reste chaude. On repart d’un bon pied dès le déjeuner fini et on continue d’apprécier le paysage à chaque arrêt parking, à faire des photos, jusqu’à la sortie du parc. Par la route 90, on gagne Rapid City, Keystone et, en traversant le Custer State Park où l’on nous promet de découvrir des bisons et de la faune, on arrive à la grotte « Wind Cave National Park ». La température a repris ses droits, on est proche des 40° vers 16 h. Excellent d’arriver à cet endroit, la fraicheur de la grotte nous ira bien. On nous promet un bon 11°. On prend nos billets pour la visite de 17 h. Sans être extraordinaire, cette grotte nous a plu parce qu’elle était particulière et différente de toutes celles qu’on a visitées. D’abord, c’est une grotte sèche, aucun stalactite ou stalagmite, elle a un plafond en nid d’abeilles et elle est tout en couloirs et très étendue. La visite dure 1h.15 et on regagne la surface par un ascenseur.
Retour dans le Custer State Park et cette fois, on les voit ces bisons. Le troupeau traverse justement notre route et un gros mâle pense qu’il est bon de prendre un peu de repos à cet endroit. Il se couche. Il n’y reste pas longtemps. Les gardiens arrivent au volant de leur jeep et il se lève aussitôt. Nous, les quelques voitures qui sommes par là, profitons du spectacle.
Un peu plus loin, dans ces prairies, on rencontre des ânes, des petites marmottes et des chèvres genre chamois. Nuit dans un des campings du Custer State Park. Mercredi, découverte du « Crazy Horse Memorial », œuvre inachevée et surhumaine débutée par un seul homme, reprise par quelques uns de ses enfants. Ce projet ne reçoit aucune aide de l’Etat. Il n’avance qu’à petit pas. Il s’agit de tailler un indien à cheval dans la roche. Pour l’instant, on voit le visage. Le bras tendu à l’avant prend forme. Tout cela a pris déjà quelques bonnes dizaines d’années. Le film relatant cette idée folle, présenté sur le site, est très intéressant et on se rend bien compte de l’immensité de la tâche ou de sa démesure.
Après cette visite, on passe au site suivant, le Mont Rushmore « Mount Rushmore National Memorial » où là, c’est une affaire d’Etat. La tête de 4 Présidents est taillée dans la montagne, 4 Présidents qui ont œuvré pour la Patrie. Une allée avec les drapeaux de tous les Etats américains nous conduit à l’amphithéâtre et au sentier du pied de la montagne. Sculpture réalisée entre 1927 et 1941.
Après ces visites éblouissantes, on quitte cette région magnifique qui mériterait qu’on s’y balade encore. Tout est prêt pour y accueillir les vacanciers.
. Il y a plein d’hôtels, de motels, de park à RV, de camping et des sites d’amusements pour occuper les touristes.
Nous, on reprend la route, direction le Nord en traversant en diagonal le Montana (grand comme l’Allemagne nous dit notre tenancière de camping). On passe la nuit à Hardin puis à Shelby. Sur notre route, on traverse une zone réservée à la tribu cheyenne et une autre à la tribu crow. On n’y remarque rien de particulier. Partout, un immense plateau parfois cultivé, parfois non. L’altitude est d’environ 1000 m. La température redescend. On respire. Bientôt, c’est la frontière. Pas de formalités en quittant les Etats-Unis et pour l’entrée au Canada, le temps de remplir un formulaire, c’est fini, on peut continuer en Alberta. On passe Calgary puis Edmonton et on s’installe au camping d’Acheson où nos pièces mécaniques ont dû arriver. Déception, rien n’est là. Le lendemain, grâce au numéro d’acheminement, on découvre que le colis est en rade au centre d’Edmonton où il y a le dédouanement à payer. Ouf, on y va et ça y est, on a nos bougies. De garage en garage, pas moyen d’en trouver un qui veuille bien s’atteler au remplacement de ce matériel. On abandonne, on les changera plus tard. Depuis ce matin, il pleut. On avait presque oublié que le Canada, c’est comme ça, il y pleut. On quitte la région pour le Nord. Arrêt pour la nuit à Valleyview en Alberta. On dort là où on a mangé, sur la place du restaurant, le patron nous a permis. Samedi, le temps s’arrange un peu. On roule jusqu’à Dawson Creek. C’est de là que part « l’Alaska Highway » longue de 1’800 miles. Nous y voilà donc dessus. Arrêt pour la nuit à Fort St-John en Colombie Britannique, au bord du lac Charlie. Aujourd’hui, dimanche, on a parcouru à nouveau quelques centaines de km. Mince, un caillou a marqué son passage sur le pare-brise. Le soleil est de retour. Pour ce soir, on est installé dans un camping, au milieu de nulle part. De la forêt partout et une route qui nous relie au monde.
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2011.07.18 au 24 – Sud Dakota et en route pour l’Alaska – réduit |
La température extérieure est douce, 17,5° à 9 h. du soir.
Chicago
14ème semaine (lundi 11 au 17 juillet 2011)
Quelle ville, mes amis ! On en est resté pantois. On y a passé la semaine et qu’est-ce qu’elle a vite passée. On en a plein la tête et c’est difficile de vous décrire quoi que ce soit tant il y a à voir, à découvrir, à sentir, à respirer, à écouter, à rêver. Chicago a tout pour plaire.
Riche dans son histoire, elle l’est également dans son architecture. Capitale mondiale de l’architecture moderne dit mon guide. Elle a été longtemps la ville ayant le plus haut gratte-ciel, avec son Skydeck de 443 m, réalisé en 1974 déjà. Infinie, la variété, la richesse, le luxe de ses immeubles.
Nous avons parcouru tous les jours à vélo les magnifiques esplanades sur les bords du lac Michigan qui nous permettaient un splendide coup d’œil sur la ville avant d’arriver au Millennium park. Ce parc, à lui tout seul, vaut le déplacement. C’est une merveille. La plus grande curiosité est sans conteste, le «Cloud Gate » cet haricot géant en inox poli dans lequel tout se reflète. Il est vraiment extraordinaire.
On a beaucoup apprécié la scène « Jay Pritzker Pavilion » où l’on a pu profiter des concerts qui s’y donnaient
et on a aimé l’étonnante fontaine « Crown Fountain » avec le défilé des Chicagoans.
Etonnant aussi est le parcours en boucle du « L », ce vieux métro qui circule au-dessus des voitures dans un bruit assourdissant mais qui donne un charme indéniable à la ville.
On a trouvé très facile de circuler et de se repérer dans le cœur de Chicago et on n’a pas hésité à faire de nombreux allers et retours à vélo.
Capitale du blues, il fallait qu’on aille en écouter et suivant les conseils d’un Chicagoan, on s’est enfilé un soir au BUDDY GUY’S LEGENDS où l’on a pu apprécier autant le repas que la musique jouée par 4 musiciens typiques.
C’était une soirée très sympa.
Bon voilà pour les bonnes choses. Maintenant, il faut qu’en même qu’on en parle. On a un petit souci avec notre véhicule. Un témoin orange sur le tableau de bord s’est allumé nous indiquant un problème. Cyrille a essayé d’y remédier mais voilà que le capot s’en est retrouvé bloqué. Donc, deux problèmes. Une journée a été consacrée à tenter de les régler. Ça a marché pour le capot. Chez Camping World, on a trouvé du personnel très attentionné qui a réussi mais au bout d’un bon moment à rouvrir notre capot. En revanche, chez Nissan, où Renault nous a conseillé d’aller, aucun espoir. Ils ne connaissent pas notre moteur diesel. Rien à voir avec les moteurs Nissan américanisé. Enfin voilà, avec l’aide de Renault Genève, il semble que cela soit des bougies de préchauffage à changer. On les a commandées et on verra. Pour l’instant, en tous les cas, cela fonctionne bien malgré le témoin qui s’allume tous les matins. Affaire à suivre…
Ah, encore une chose, le stade de Chicago, Katherine, il paraît qu’il s’y est joué le match d’ouverture
de la coupe du monde de foot en 1994. Est-ce que tu y étais ma petite Katherine ? J’ai bien pensé à toi en passant devant chaque matin.
On a quitté Chicago, vendredi vers 15 h. On pensait s’en tirer facilement. Tintin, il nous a fallu 2 h. pour faire 80 km. Ensuite, c’est mieux allé. On a atteint le Wisconsin en restant sur la route 90. On a passé la nuit sur un parking McDo à Mauston exactement. Cela permet au moins de se connecter et de régler certains détails. Ensuite, on quitte déjà le Wisconsin en franchissant le fleuve mythique du M I S S I S S I P I pour arriver au Minnesota que l’on traverse d’est en ouest pour passer à l’état suivant, le Sud Dakota. Nouvel arrêt pour la nuit à Chamberlain, sur les bords du Missouri cette fois.
On dirait qu’il déborde ce fleuve, les arbres ont les pieds dans l’eau. En parcourant cette petite bourgade, on tombe sur un « laundromat ». Profitons-en pour nous mettre à jour avec les lessives. Par 40° dehors, il fait presque bon dans la lessiverie, c’est climatisé. Le frigo du cc a de la peine à suivre. Pour déjeuner, dimanche matin, on se déplace sur un parking surplombant le site. C’est un superbe point de vue sur le fleuve. Poursuite de notre route, arrêt et visite d’un village Western 1880
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Du Petit Paris à Chicago
13ème semaine (lundi 4 juillet 2011 au 10 juillet 2011)
Tout d’abord, merci pour vos nombreux messages à la suite de vos visites sur le site. Ça fait plaisir de savoir que quelques uns nous lisent et nous suivent. Merci aussi pour vos bons vœux à l’occasion du 29ème anniversaire de Cyrille. Plus il avance en âge et moins il sait compter.
Lundi, 4 juillet, jour férié, c’est la fête américaine. Cela fait quelques soirs déjà que l’on entend alentour résonner des feux d’artifices. Nos supers hôtes partent pour l’Europe. Bonnes vacances à eux et à vous aussi pendant qu’on y est. Ce soir, on est invité chez Michel et Madeleine. Un couple romand, rencontré au Petit Paris, qui a pris racine par ici après avoir bourlingué de part le monde. Qu’est-ce qu’ils en ont vu du pays. A peine mariés, ils sont partis en bateau pour aller travailler en Nouvelle Zélande puis en Australie, ceci dans les années 1970. De retour en Suisse, ils font deux bébés et les voilà qui partent pour les USA. Maintenant, leurs 2 garçons sont installés par ici et ils continuent de bourlinguer. Quelle bonne soirée on a passée sur leur terrasse et qu’est-ce que c’était bon le repas préparé sur le gril par Madeleine. On a été choyé. Merci encore à tous les deux.
Avant de continuer notre périple, il s’agit de finir le « shed ». Eh oui, Martine, le shed du fond du jardin chez Mady et Gaspard. Cette fois, on a acquis un nouveau mot de vocabulaire, il restera gravé dans nos méninges. Ensuite et pour la 1ère fois de sa vie, à 1 h. du matin, Cyrille fête son anniversaire. On est au Petit Paris pour le repas du soir. Comme il est 19 h. ici, c’est déjà le lendemain chez vous. Au Petit Paris, on n’avait aucun souci, le repas ne pouvait être que délicieux et en plus pas de problème de traduction. François était là pour nous aider. Salivez ! saumon fumé (maison) et canard à l’orange – foie de veau pour moi. Mais, ça suffit, pas de dessert. Il ne faut pas toujours exagérer.
Mercredi, départ direction Chicago. Successivement, on s’installe dans 4 campings. Tous différents, aucun ne nous a accrochés au point d’y passer une 2ème nuit. Sympa tout de même ce troupeau d’oies qui était là près de nous au réveil.
Elles n’ont pas manqué d’inspecter et d’éparpiller le contenu de notre sachet poubelle laissé devant la maison. Sympa aussi d’admirer le coucher de soleil sur le lac Erié, le bal des chauves-souris à la tombée de la nuit, tout comme ces insectes qui ont une petite ampoule qui s’allume par intermittence vers les 21.30 h. On dirait des étoiles qui scintillent au-dessus de l’herbe.
Parti du New Jersey, on a circulé dans l’état de New York, retrouvé la Pennsylvanie puis l’Ohio, l’Indiana et l’Illinois où nous sommes ce dimanche soir, au bord d’un étang.
Les campagnes sont toujours aussi verdoyantes, passant de grandes étendues de forêt dissimulant les villages à de grandes étendues de culture, maïs et blé. Les villas super luxe bord de côtes font place à des maisons plus modestes dans les campagnes.
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Les Amish de Pennsylvanie
12ème semaine (lundi 27 juin au 3 juillet 2011)
Ce lundi, on quitte la côte pour l’intérieur des terres. On s’installe dans un camping à Ronks dans le Comté de Lancaster en Pennsylvanie au pays des Amish. Pour comprendre l’histoire des minorités de cette région qui intriguent tant les touristes, il faut remonter au début du XVIe s en Europe, parmi les nouveaux courants religieux chrétiens opprimés par les catholiques ou les protestants et qui trouvèrent leur salut en quittant le vieux continent. En 1683, les premiers réfugiés mennonites débarquèrent et s’établirent dans les faubourgs de Philadelphie. Début XVIIIème s, provenant de Suisse, d’Alsace et du Palatinat, mennonites, frères moraves et amish s’installèrent peu à peu dans la région. Tous ces immigrants sont connus sous le nom de Pennsylvania Dutch (Dutch étant une déformation du mot Deutsch = allemand) mais ils regroupent un nombre incroyable de sous-minorités religieuses qui ont toutes en commun l’application stricte de la BIBLE, une grande simplicité dans le mode vie, le refus de la modernité ainsi que l’usage du dialecte germanique.
LES AMISH, mennonites purs et durs, installés dans le comté de Lancaster ont été popularisés par le film de Peter Weir, Witness, en 1985. Quand on traverse cette région, on croise souvent ces petites carrioles noires que conduisent de drôles de personnages : l’homme est barbu mais se rase la moustache (car elle évoque la triste image des soldats moustachus qui les persécutaient naguère dans la vieille Europe), il porte un chapeau de paille ou noir et une chemise simple. La femme est vêtue d’une robe également très sobre, qui peut être de couleur (en général terne) mais toujours unie (tissus imprimés et bijoux interdits). Ses cheveux, jamais lâchés, jamais coupés, sont maintenus en chignon dans un bonnet à l’ancienne, plus ou moins enveloppant en fonction de l’âge.
Les amish ont refusé tout changement depuis leur arrivée. L’évolution est donc lente. La possession de voiture est interdite, l’électricité est proscrite et si il y a tracteur celui-ci n’a pas de pneus en caoutchouc considéré comme élément de confort et symbole de vitesse et de progrès. Le moteur permettant d’entraîner la faucheuse est accepté comme le générateur diesel pour réfrigérer le lait. Télé, radio et téléphone sont bannis. Un téléphone extérieur commun à plusieurs fermes est toléré pour les urgences. (raccourci de texte tiré du guide du routard)
Tout cela donne quelque chose de surprenant. Nous avons adoré :
nous balader à vélo parmi les buggies tirés par un cheval,
respecter leur dur travail dans les champs,
admirer leur très jolie ferme superbement entretenue et fleurie,
acheter leur produit devant leur maison,
ressentir le calme et la tranquillité de la vie qui s’écoule en fonction des saisons et du temps.
Il paraît que le peuple amish est maintenant installé dans beaucoup d’autres Etats du pays. Nous aurons donc l’occasion d’en croiser à nouveau.
Dans cette région, on a pris en photo le site hôtelier du « Red caboose » en pensant surtout à Bébert et Nelly. Qu’est-ce qu’ils seraient bien installés par-là pour y passer la nuit. Une quarantaine d’anciennes rames de trains des chemins de fer de Pennsylvanie ont été réhabilitées et installées dans cette campagne bucolique. En plus, il paraît que c’est confortable : salle de bains privée, TV câblée, frigo, micro-ondes, AC et chauffage…
C’est pas le tout, on n’a pas que ça à faire. Il s’agit aussi de plier bagages et de poursuivre notre route. Nos pneus sont arrivés au Petit Paris à Northvale dans le New Jersey. On y retrouve donc Mady, Gaspard et François dans leur restaurant. Repas en leur compagnie, toujours aussi excellent. Le lendemain, le camping-car est laissé aux bons soins d’un garagiste pour le montage des nouveaux pneus. Formidable, ils correspondent parfaitement à ce qu’il nous faut. Un service en vaut un autre, dès le samedi, les hommes s’attaquent à restaurer la cabane du jardin de la maison de Gaspard. Pendant ce temps, je leur fais la popote. Ils peinent et suent à grosses gouttes.
Dimanche soir, c’est la récompense. On accompagne Mady et Gaspard chez leurs amis où l’on est reçu dans une magnifique propriété et l’où on déguste un excellent saumon de l’Alaska préparé par la maîtresse de maison, Jocelyne et son mari, Marwin. Quels gens magnifiques on trouve par ici.
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